Vital Kamhere, président de l’UNC a vu son cortège dispersé le jeudi 20 février 2014 à Bukavu. La descente de monsieur Kamerhe à l’est du pays s’inscrit dans son programme dénommé « la caravane de paix ». La radio onusienne okapi écrit ceci à propos de ces incidents:
« Vingt personnes dont 8 policiers ont été blessées jeudi 20 février dans la débandade qui a suivi la dispersion, par la police, d’un rassemblement de l’Union pour la nation congolaise (UNC) de Vital Kamerhe à la place de l’Indépendance à Bukavu, chef-lieu du Sud-Kivu. C’est le bilan livré à Radio Okapi par le gouverneur de province, Marcellin Chisambo. Des militants de l’UNC et ceux du parti au pouvoir, le Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie(PPRD), se sont lancés des projectiles pratiquement toute la soirée. Marcellin Chisambo accuse l’UNC d’avoir planifié ces violences. »
Ancien baron du PPRD, Vital Kamerhe avait été poussé à la porte de sortie du perchoir de l’assemblée nationale. Il avait alors créé son parti avec lequel il avait battu campagne en 2011, mettant à mal à l‘est du pays, « Joseph Kabila », le président sortant.
Pour féliciter les FARDC (forces armées de la RD Congo) lors de leur victoire sur le M23, monsieur « Joseph Kabila » n’avait eu droit à Goma qu’à un public clairsemé.
La descente de Kamerhe à l’est par contre, soulève des masses.
Vue l’affluence de la population, la caravane de paix à l’est du pays de Vital Kamerhe semble donner des insomnies au pouvoir en place, qui considérait jusque là, l’est de la RD Congo comme étant le fief de « Joseph Kabila ».
Ajouter au fait que « Joseph Kabila » ne peut plus se représenter à la prochaine élection présidentielle, verrou constitutionnel oblige, les maladresses politiques deviennent ainsi un mode de gestion de la république dans le camp du pouvoir… La peur de la fin des haricots sans doute.
Souhaitons que ces maladresses n’iront pas crescendo… Une explosion populaire est si vite arrivée.
Bruxelles le 21 février 2014
Cheik FITA