Madame Joëlle Milquet Vice-première Ministre et ministre de l’intérieur et de l’égalité des chances a reçu mardi 11 mars 2014 en son cabinet une délégation d’une vingtaine de personnes représentant une trentaine d’associations issues de la diversité multiculturelle de Belgique.
Ces associations étaient signataires d’une lettre ouverte, à propos des traitements dégradants et insultes à l’encontre de la députée bruxelloise Gisèle Mandaila, le 15 février 2014 à l’aéroport de Zaventem.
Les représentants de ces associations ont exprimé toute leur indignation face à ce énième délit de racisme de la part des policiers. Conséquences de l’impunité ?
Les délégués ont demandé à madame la ministre qu’il y ait un signal fort afin de contenir les bavures policières générées par le racisme, la négrophobie et la xénophobie. Et l’accent a été mis sur l’aboutissement rapide de l’enquête sur ce vol SN Brussel du 15 février 2014.
Après avoir écouté ses interlocuteurs, surtout des femmes, madame Milquet a déclaré qu’elle avait effectivement à cœur toutes ces remarques. Et bien avant l’incident, son ministère avait déjà initié des projets de texte de lois sur le statut disciplinaire dans la police, les compétences du ministre fédéral ne s’arrêtant qu’à un niveau des cadres de la police. Quant à la suite du dossier, la ministre avait déjà demandé une enquête à ce propos, notamment avec des témoignages de gens qui étaient dans l’avion duquel Gisèle Mandaila avait était débarquée sans ménagements.
En se projetant sur l’avenir de la Belgique, la ministre a affirmé que les communautés tant marocaines que congolaises sont devenues une réalité incontournable de la société belge d’aujourd’hui et que leur apport socioprofessionnel devrait être acté et intériorisé. Ce qui explique les différentes régularisations dont son parti a été souvent à la base.
Compte tenu de la complexité des problèmes engendrés par l’affaire Mandaila, la ministre a promis à ses interlocuteurs être toujours disponible pour des concertations afin de dénouer les différentes implications.
Deux collaborateurs de madame Milquet ont pris une part active à cette rencontre.
Avant la levée de la séance, une des initiatrices de la rencontre, madame Lydie Basila du collectif des femmes congolaises pour la justice et la paix, a déclaré que leurs actions ne s’arrêteraient pas là. Leur dynamique avait prévu de rencontrer toutes les parties prenantes à l’affaire, notamment la société SN Brussel.
Bruxelles, le 11 mars 2014
Cheik FITA