Djo Leah, est un musicien congolais qui vit actuellement au Katanga, mais qui a des attaches en Belgique.
Nous l'avons rencontré à la gare du midi de Bruxelles le mardi 25 mars 2014 au moment où il arrivait.
Réflexe de journaliste oblige, nous l'avons interviewé sur la raison de son passage en Belgique, et sur sa carrière de musicien.
Djo Leah travaille actuellement dans le secteur de l'électricité. La desserte en électricité est actuellement très faible là où il vit: "Si durant un mois de 30 jours, il vous arrive d'avoir le courant électrique durant deux jours, vous pouvez vous estimer heureux".
Mais ce n'est pas bon. L'entreprise dans laquelle Djo Leah travaille lui a donc confié la mission de finaliser avec des partenaires occidentaux la possibilité d'améliorer la situation.
Il nous dira que d'ici juillet 2016, au Katanga, il sera possible d'alimenter la population durant 29 jours et demi sur trente.
Quant à sa vie d'artiste, Djo Leah a déclaré avoir sorti "destinée" son dernier single il y a 7 ans. Mais il a néanmoins déjà le titre du prochain: "Nkala Nkala", le crabe.
Pourquoi ce titre?
Ayant observé la société congolaise, Djo Leah s'est dit qu'il y avait de quoi mettre en doute le fait que l'homme soit descendu du singe. Pourquoi?
Il illustre cela par une image: le comportement des crabes. Les crabes vivent agglutinés dans l'eau, mais quand un seul ose prendre l'initiative de monter, tous les autres l'agrippent, et ils retombent tous. L'artiste fait un parallèle avec le comportement de beaucoup de Congolais: quand il y en a un qui tente de monter, c'est l'occasion que saisissent des dizaines d'autres pour l'agripper et le ramener vers le bas.
Cette oeuvre sera une contribution de l'artiste pour changer positivement la société congolaise, en dénonçant un comportement qui plombe le devenir de tous.
En guise de mot de la fin, Djo Leah s'est déclaré fort attristé par la disparition du journaliste François Kasongo qui l'avait déjà reçu plusieurs fois dans ses émissions.
Bruxelles, le 25 mars 2014
Cheik FITA