En date du 1er juillet 2014, la CENCO, conférence épiscopale nationale du Congo a publié un message lié au processus électoral 2014-2016.
Dans ce message, les évêques Congolais rappellent en 14 points, les principes minimum pour la protection de la Nation.
Au point 6, ils déclarent : il faut « consolider la démocratie par l’organisation des élections libres, crédibles et transparentes, avec des élections des députés provinciaux et même des maires et des bourgmestres par mode de scrutin direct »… « Nous désapprouvons également toute sorte d’initiative qui, sans modifier directement l’Article 220, viserait à le vider de son contenu essentiel. »
Et au point 8, ils ajoutent une autre couche de peinture en déclarant : « pluralisme politique et à l’alternance démocratique au pouvoir garantie par l’irréductibilité des droits et libertés de la personne humaine ainsi que la limitation de la durée du mandat présidentiel à 5 ans renouvelable une seule fois »
Ce message est-il directement adressé à monsieur « Joseph Kabila »?Oui, quoique sans jamais le nommer ou le citer. A lui et à la minorité au pouvoir qui se fait sans honte appeler « Majorité » !
Ce message sera-t-il suivi d’effets ?
Oui.
Le plus grand rempart contre la dictature, c’est une opinion populaire avertie. Un fossé de plus en plus grand sépare la population congolaise : d’une part, cette minorité entourant monsieur Kabila, et qui n’est là que pour ses intérêts, d’autre part, des dizaines de millions de crève-la-faim qui broient du noir, incapables d’assurer une vie descente à leur progéniture.
Et pour mobiliser le peuple, dans son message, la CENCO s’est donné comme mission de sensibiliser les citoyens face à tous ces enjeux électoraux.
La CENCO ne donne plus à monsieur Kabila qu’une seule alternative : partir du pouvoir au plus tard décembre 2016.
Un véritable carton rouge.
Pour lire la déclaration de la CENCO, cliquez ici :http://www.cenco.cd/?id_art=106
Bruxelles, le 1er juillet 2014
Cheik FITA