Depuis qu’il était arrivé en Belgique, monsieur Étienne Tshisekedi ne s’était pas du tout manifesté. Ni interview, ni photo, ni déclaration.
Jeudi 30 octobre 2014 en fin d’après-midi, à Bruxelles, Baudouin Amba Wetshi de Congoindépendant.com et Cheik Fita de « Info en ligne des Congolais de Belgique, cheikfitanews.net » ont rencontré durant quelques minutes monsieur Étienne Tshisekedi à Bruxelles.
Dans quelles circonstances cela a-t-il lieu et quelles sont les nouvelles du leader de l’UDPS ?
Un compatriote avait contacté les deux journalistes, chacun à part avec comme seul message :
« Pouvons-nous nous rencontrer à 15 heures trente, à X endroit ? ».
De l’endroit du rendez-vous, un monsieur vient récupérer les journalistes ainsi que leur mystérieux guide. C’est en voiture qu’il leur dit : « Vous allez rencontrer le Président Tshisekedi ». après une dizaine de minutes de route, le véhicule entre dans un parking souterrain dont le portail s’ouvre automatiquement. Les quatre personnes prennent l’ascenseur et à la sortie un ou deux étages plus haut, il y a un comité d’accueil qui donne les instructions :
- Le Président Tshisekedi est en séance de travail dans le bureau à côté. Vous pouvez entrer, lui dire bonjour, lui poser une ou deux questions. Pas de caméra, pas d’appareil photos.
Les deux journalistes protestent.
- Quelle preuve auront nous pour dire qu’on l’a rencontré ?
- Il y a des reporters d’une chaine de télévision qui filment.
Il est quand même autorisé aux deux journalistes d’amener chacun un appareil photo. À leur entrée, ils aperçoivent le Président Tshisekedi assis derrière une table de travail. Il y a un signataire et une bouteille d’eau devant lui. Et un monsieur est assis à sa gauche.
Les journalistes sont annoncés et présentés. Le Président Tshisekedi se lève et serre la main à Baudouin Amba Wetshi puis à Cheik Fita.
Quelques photos sont prises. Les deux journalistes insistent pour poser même une seule question.
Étienne Tshisekedi était venu en Belgique pour des soins médicaux. C’est la première question que les deux journalistes poseront. « Je vais bien », répondra Étienne Tshisekedi, à la question sur sa santé. La première question et la dernière.
La rencontre était terminée.
Les deux journalistes sont conduits en dehors du bureau. Un communiqué de presse leur est remis.
Pour le retour, c’est la personne qui était à côté de monsieur Tshisekedi qui les ramène dans sa voiture. Il propose aux journalistes de faire escale par son bureau pour une petite séance de travail.
Nouveau passage dans un parking souterrain. En voiture, les deux journalistes ont le temps de s’enquérir sur l’identité de « leur » conducteur. Il s’agit de Docteur Oly Ilunga Kalenga. Il est directeur médical aux cliniques de l’Europe.
La petite séance de travail a lieu dans un bureau de l’hôpital Saint Michel, un des sites des cliniques de l’Europe.
Le docteur Oly Ilunga Kalenga explique à ses interlocuteurs son rôle à côté d’Étienne Tshisekedi.
« Je suis Congolais, je suis un membre de l’UDPS, et attaché au noble combat que mène le Président Tshisekedi. Je suis à côté de lui afin de l’assister. Grâce à mon expérience et mon engagement pour une nouvelle dynamique. Je ne fais pas partie des structures du parti. »
Docteur Oly Ilunga Kalenga informe enfin les deux journalistes qu’il s’était rendu à Kinshasa. Il avait voyagé avec le Président Tshisekedi dans l’avion privé qui l’amenait à Bruxelles pour des soins. Il était le seul médecin à bord.
Il déclarera enfin que monsieur Tshisekedi était toujours en convalescence, mais que son état s’améliorait.
Bruxelles, le 31 octobre 2014
Cheik FITA