Martin Kobler & Mariya Gabriel. Photo cheikfitanews
Sur initiative de Open Society European Policy Institute (OSEPI) et le Réseau Européen pour l’Afrique Centrale (EurAc), il s’est tenu, mercredi 5 novembre 2014 au parlement européen, une conférence ayant pour thème: « Enjeux sécuritaires et électoraux dans la région des Grands Lacs africains»
C’était sous le parrainage des eurodéputées Mariya Gabriel (PPE), Ana Gomes (S&D) et Judith Sargentini (Verts),
Plusieurs orateurs ont pris la parole :
Martin Kobler – Représentant Spécial du Secrétaire Général des Nations Unies en RD Congo,
Mariya Gabriel, chef de la mission d’observation de l’UE, pour les élections en RD Congo,
Koen Vervaeke, coordinateur principal de l'Union européenne pour la région des Grands Lacs africains,
Jeanine Gabrielle Ngungu , membre de « Agir pour des Elections Transparentes et Apaisées »(AETA – RDC)
Pacifique Nininahazwe, Président du Forum pour la Conscience et le Développement (FOCODE - Burundi)
Nick Elebe – DRC Country Manager - Open Society Initiative for Southern Africa (OSISA)
Donatella Rostagno – Secrétaire Exécutive du Réseau Européen pour l’Afrique centrale ( EurAc)
Il n’a pas été possible aux organisateurs de faire venir un orateur de la société civile du Rwanda.
Cette conférence se tient à un moment particulier :
- Le début d’une nouvelle législature au parlement européen, et avec elle, une nouvelle commission européenne qui vient d’entrer en fonction cette semaine.
- Dans les pays des grands lacs africains, les trois présidents actuels consomment leurs derniers mandats, mais tous les trois sont tentés de traficoter leurs constitutions afin de se maintenir au pouvoir.
- La chute de Blaise Compaoré au Burkina Faso pour avoir tenté de changer sa constitution… Afin de se maintenir au pouvoir. La similitude de son cas avec les présidents des grands lacs étant frappante.
Les différentes communications sont allées dans le sens d’une plus grande implication tant de l’union européenne que des organisations de l’ONU dans les processus électoraux du Burundi, de la RD Congo et du Rwanda. De bonnes élections pouvant être un gage de paix et de stabilité, et les tentatives de toucher aux constitutions elles, étant de germes de conflits et de l’instabilité.
Malheureusement, il n’y a eu que des exposés et pas de débats avec le public, la salle abritant la conférence, devant être libérée pour une autre rencontre.
Monsieur Martin Kobler que nous avons interviewé à l’issue de la conférence a rappelé les points qu’il a abordés :
-La lutte contre les ADF-NALU,
- Le désarmement des FDLR, l’option militaire contre eux étant également sur la table
- Les opportunités qui s’offrent à la RD Congo avec l’exploitation minière grâce aux investissements privés, le contrôle des mines étant requis ainsi que la nécessité de légaliser le commerce minier.
- La bonne gouvernance avec en corollaire l’organisation des élections crédibles et transparentes
- Les Droits de l’Homme. Il y a eu l’expulsion par la RD Congo du chargé des droits de l’homme de la MONUSCO. Monsieur Kobler a réitéré sa demande aux autorités congolaises de revoir leur décision.
Bruxelles, le 7 novembre 2014
Cheik FITA