S’il est une loi qui sera écrite en lettres de sang dans l’histoire de la RD Congo, la loi Boshab est de celles-là. Du 19 au 23 janvier 2015, la population congolaise est descendue dans la rue pour protester contre cette loi qui ouvrait une fenêtre pour que monsieur Joseph Kabila reste au pouvoir, au-delà de décembre 2016.
Réaction du pouvoir ? Des étudiants reprimés, des opposants arrêtés, un leader de la société civile enlevé, de dizaines de personnes tuées par les balles de la police ….
C’est pour protester contre ce carnage qu’une manifestation a été organisée à Bruxelles, le samedi 31 janvier 2015. Différentes banderoles qu’avaient les manifestants étaient plus qu’explicites : » Kabila dégage, pas de troisième mandat pour Kabila, libérez les prisonniers politiques, publiez un calendrier complet des échéances électorales… »
La marche est partie de deux points : la porte de Namur ainsi que la sortie du métro Trône. Une cacophonie que plusieurs manifestants ont dénoncé, surtout ceux venus de loin, France, Allemagne, Hollande.
Les deux groupes ont fait jonction au niveau de la rue Montoyer. La marche s’est ainsi poursuivie jusqu’au Rond-point Schumann devant les institutions européennes où quelques messages ont été lus, avant que l’hymne national ne soit entonné pour clôturer la manifestation.
En novembre 2011, après le hold-up électoral de Joseph Kabila, durant des mois, les Congolais étaient descendus dans la rue dans différentes villes du monde. Par contre au pays, la population était restée apathique.
Curieusement, en ce mois de janvier 2015, c’est du pays qu’est venu le soulèvement populaire qui vient de booster en occident, les manifestations anti-Kabila.
Bruxelles, le 31 janvier 2015
Cheik FITA