Le jeudi 22 janvier 2015, les membres de la famille de Christopher Ngoyi, les activistes des droits de l’homme ont procédé à une battue, à la recheche de l’endroit où serait détenu Christopher Ngoyi, coordinateur de la société civile de la RD Congo, enlevé la veille par la garde prétorienne de Kabila.
Tard dans la nuit du même jour, des membres de l’auditorat militaire se sont présentés à la résidence de Christopher Ngoyi procédant à une fouille et emportant des documents, dont le discours que monsieur Christopher aurait dû prononcer le 11 janvier dernier à la manifestation qui avait été empêchée par la police.
Ils étaient en possession d’un mandat de perquisition.
Ce jeudi donc, le groupe de recherche est passé à l’auditorat militaire de la Gombe, pas de présence de Christopher Ngoyi. Ils se sont ensuite rendus au camp Kokolo, rien.
Une seule alternative reste : l’ANR, agence nationale de renseignements. Il n'y a pas de doute, l’enlèvement de Christopher Ngoyi est purement politique. Le pouvoir cherche des boucs émissaires alors que la racine du mal est connue. C’est :
- La volonté manifeste de monsieur Kabila de se cramponner au pouvoir.
- La conception par des aventuriers politiques de cette loi scélérate, dans le but de caresser dans le sens des poils, leur mentor.
- L’attitude des parlementaires de la mouvance présidentielle qui ont voté sans état d’âme cette loi, après sûrement avoir empoché de grosses enveloppes de dollars.
Et tout cela, au mépris du bon sens. Une véritable insulte aux Congolais, à qui l’on a tenté de faire avaler une véritable couleuvre.
La sagesse voudrait que cette rafle à caractère politique cesse sinon, le peuple qui récupère progressivement son pouvoir via la rue pourrait se radicaliser avec possibilité de raser le système en place.
Bruxelles, le 22 janvier 2015
Cheik FITA