Samedi 21 février 2015 à Bruxelles, Étienne Tshisekedi le président de l’UDPS est apparu et a donné pour la première fois un message politique en public.
Après les interrogations que les uns et les autres avaient sur sa santé, après les soubresauts dans son propre parti, après les positionnements des uns et des autres pour la présidentielle de 2016, l’apparition de Tshisekedi a sûrement perturbé les calculs de certains.
Autant lui-même Tshisekedi revient de loin par rapport à sa santé, autant les membres de son propre parti sont dans l’obligation de prendre de la hauteur, de se serrer les coudes car, Tshisekedi+UDPS+ aspirations profondes du peuple congolais= changement véritable en RD Congo après les deux années électorales, 2015-2016.
La présence ce jour-là des délégués des partis comme le MLC et l’UNC ainsi que celle de différents courants du mouvement des combattants Congolais d’Europe était un signal et qui doit être capitalisé. Cela permettrait de balayer le système kabiliste qui a chosifié le Congolais, cela permettrait par la même occasion, de santionner tous les animateurs politiques qui s’en seront mis plein les poches en « gérant » la république de 2011 à 2016, via les institutions issues du hold-up électoral de 2011.
Ceux qui étaient en dehors de la gestion calamiteuse de l’état durant cette période doivent transcender leurs egos, viser l’utile et ne pas être distraits par l’accessoire dans l’actuel combat politique pour assurer une alternance totale, de la base au sommet.
Le long parcours politique de Tshisekedi et sa constance, uniques sur l’échiquier politique congolais actuel sont un atout et une source d’inspiration pour ce dernier virage pour l’établissement d’un état de droit en RD Congo. Ne pas reconnaître cela, relèverait de la mauvaise foi. Or, après le départ de Kabila, la RD Congo a besoin de se construire sur des valeurs et non sur des antivaleurs. Et l’ingratitude est une des antivaleurs dont devraient se débarrasser ceux qui aspirent à gérer le pays après avoir bouté le kabilisme dehors.
Les Congolais ont assez souffert, le Congo a suffisamment été la risée du monde entier.
Bruxelles, le 24 février 2015
Cheik FITA