Mardi 3 mars 2015, la coordination de l'IPDD a tenu une conférence de presse au Press Club Brussels pour expliquer au public le bienfondé de leur plate-forme ainsi que les objectifs poursuivis.
l'IPDD, Initiative Panafricaine pour la Défense de la Démocratie, est une plate-forme de partis politiques africains d'opposition qui s'est donné comme cheval de bataille la lutte contre les velléités de révisions constitutionnelles dans les pays africains, et plus particulièrement, au sud du Sahara.
Entre 2015 et 2017, plusieurs dirigeants africains auront consommé leurs deuxièmes et derniers mandats.
Durant longtemps, c'était une habitude, vers la fin du mandat, la plupart des dirigeants africains révisaient la constitution et prolongeaient ainsi leur bail à la tête du pays.
En 2014, la tentative du Burkinabé Compaoré qui a été balayé par le peuple a créé chez les opposants africains une lueur d'espoir: il était possible de balayer une dictature grâce à la rue. En janvier 2015, Joseph Kabila de la RD Congo qui nourrissait aussi des ambitions cachées de s'éterniser au pouvoir, a été freiné net par la rue. Encore un peu, son régime aurait été balayé. Depuis lors, le peuple le tient à l'œil, malgré les arrestations des opposants et autres menaces.
Lors de la conférence de presse, une dizaine de membres de la plate-forme étaient là, et originaires de plusieurs pays africains: Centrafrique, Côte d'Ivoire, Sénégal Tchad, Congo-Brazzaville, RD Congo, Burundi...
L'initiative de l'IPDD s'inscrit ainsi dans l'air du temps. Une véritable épine sous le pied des dictateurs et autres apprentis potentats. Il est souhaitable que de leur côté, les opposants ne mènent pas leur lutte juste pour remplacer les dictateurs, et une fois au pouvoir, retomber par la suite dans les mêmes travers.
Une autre inquiétude, les opposants actuels ont comme reflexe de courir les capitales de certaines puissances : Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, comme si le pouvoir était octroyé là-bas, et non par le peuple souverain. Les citoyens devraient ouvrir l’œil.
Bruxelles, le 4 mars 2015
Cheik FITA