Dr Mukwege est aujourd’hui la personnalité congolaise ayant reçu le plus de prix internationaux et des plus élevés. Tenez :
Prix Olof Palme,
Prix des droits de l'homme des Nations unies,
Prix français des droits de l'homme,
Chevalier de l'Ordre national de la Légion d'honneur,
Élu Africain de l'année par une association de presse africaine,
Prix Van Goedart aux Pays-Bas,
En Belgique : prix Jean-Rey, prix Roi-Baudouin et le prix de paix de la ville d'Ypres,
German media prize,
Grand prix de la fondation Chirac,
Cité pour le prix Nobel de la paix 2013,
Docteur honoris causa de l'université catholique de Louvain (UCL),
Prix de la fondation Clinton,
Prix Right Livelihood,
Inamori Prize for Ethics 2014 (Japon-États-Unis)
Prix Primo Levi (Italie)
Prix Solidaris de l'hôpital Saint-Pierre de Bruxelles,
Médaille de l'académie royale des sciences d'outre-mer (Pays-Bas).
Prix Sakharov.
... En attendant un prix congolais.
Dans plusieurs milieux internationaux, il est également le Congolais le plus apprécié pour son travail. Il a déjà pris la parole à l’ONU, au parlement européen, à la commission européenne, dans plusieurs universités du monde, rencontré la plupart des grands dirigeants du monde... Son envergure internationale est telle qu’aujourd’hui, on lui prête l’intention de vouloir briguer la présidence de la république. Et lui-même, que dit-il ?
Mardi 9 juin 2015, Docteur Mukwege était au cinéma Vendôme du quartier Matonge à Bruxelles à l’issue de la projection du film de Thierry Michel et Colette Braeckman qui lui est consacré : « L'Homme qui répare les femmes : La Colère d'Hippocrate».
La soirée a été organisée par l’association Citoyens sans frontière. L’ancienne députée bruxelloise Gisèle Mandaila a mis à contribution son carnet d’adresse pour que la soirée soit une réussite.
À l’issue de la projection cinématographique, Dr Mukwege est apparu et a répondu aux questions du public.
Celle qui brûle les lèvres de plusieurs Congolais a été posée. D’abord effleurée dans des circonlocutions mais finalement crument par une spectatrice : « Serez-vous candidat à la présidence ? »
Avec beaucoup de tact, Dr Mukwege a fait remarquer que le plus important n’était pas le travail au sommet, mais à la base, dans le quotidien du citoyen. C’est ce qu’il fait. S’adressant plus particulièrement aux Congolais il dira, tant dans la salle qu’au micro de l’Info en ligne des Congolais de Belgique : « Chacun de nous doit se poser la question suivante : Qu’est-ce que moi je fais pour que les choses changent ? »
Il n’y a pas de doute, Dr Mukwege a les capacités de diriger la RD Congo. Mais avant de le pousser dans le dos pour briguer la présidence, tous les Congolais devraient suffisamment déblayer le terrain en étant chacun un « Dr Mukwege » dans sa sphère d’action. Est-ce le cas ?
Bruxelles, le 10 juin 2015
Cheik FITA