Samedi 21 novembre 2015 à Bruxelles, une trentaine d’intellectuels et cadres congolais se sont réunis pour échanger sur la situation générale du pays et plus particulièrement sur le poids de la diaspora congolaise.
De l’état des lieux établi, il est apparu ceci :
À l’étranger :
- Du point de vue démographique, près de 10% de Congolais vivent à l’étranger,
- Du point de vue économique, le flux financier annuel de la diaspora vers le pays est de près de 7 milliards de dollars. Presque l’équivalent du budget actuel de l’état congolais.
- Du point de vue social, l’intervention financière de la diaspora pour la santé, les études de leurs, l’alimentation… permet une certaine quiétude dans les familles.
- Malgré tous ces atouts, dans les pays d’accueil, la diaspora congolaise ne brille pas par une organisation pouvant en faire un vrai lobby. Exemple, les affaires dans le quartier Matonge de Bruxelles ne profitent pas aux Congolais qui sont pourtant les premiers clients.
- Malgré qu’ils vivent à l’étranger, les membres de la diaspora aimeraient avoir un pied à terre au pays.
Au pays :
- Il est difficile d’investir, d’initier des activités sans être truandé à tous les niveaux par ceux-là même qui devraient vous soutenir : ceux qui représentent l’état…
- La misère et l’arbitraire sont tels que des mouvements citoyens naissent progressivement mais sont vite muselés. C’est le cas du mouvement Filimbi qu’on a tenté de démanteler et dont certains membres sont à ce jour écroués.
Une nécessité est apparue :
- Se structurer,
- Tenir compte des initiatives existantes tant individuelles que collectives,
- Imaginer une jonction entre la diaspora et la société civile en RD Congo. Le cas de la plateforme « Antenne monde de la société civile de la RD Congo » a été mentionné, ( http://www.antennemondesocietecivile-rdcongo.com/ )
- Intéresser le plus de personnes possible à la dynamique naissante.
Un comité provisoire de coordination et de suivi a été mis en place. Prochaine rencontre, dans deux semaines.
Bruxelles, le 23 novembre 2015
Cheik FITA