Messe célébrée par le groupe épiphanie en janvier 2015 photo cheikfitanews
Comme cela est de coutume depuis plusieurs années déjà à l’occasion de la fête de l’épiphanie, le groupe épiphanie composé de plusieurs prêtres d’origine congolaise a célébré une messe en mémoire des martyrs de l'Indépendance et de la démocratie au Congo. C’était le dimanche 3 janvier 2016, en l’église Notre Dame de Lourdes, à partir 15H30.
La situation politique en RD Congo étant préoccupante, c’est en prolongation du message des évêques de la RD Congo que cette célébration a été placée. En novembre 2015, les évêques congolais déclaraient ceci : « L'avenir de la RDC réside dans la sauvegarde de l’intégrité du territoire national, le respect de la Constitution et la tenue des élections libres et transparentes dans les délais constitutionnels». Les événements meurtriers survenus le 13 novembre à Paris et leurs conséquences collatérales à Bruxelles, ont révélé l'importance et l'attachement de certains peuples au patriotisme et à la culture de la mémoire. Si nous ne parlons pas nous-mêmes du Congo, les autres n’en parleront certainement peu ou peut-être pas. »
Lors de son homélie, l’abbé Jean-Pierre Mbelu, un des concélébrants de la messe a insisté sur les éléments suivants :
Le Citoyen, c’est un homme, une femme qui travaille pour la société.
Les citoyens doivent constituer de grands collectifs citoyens.
Pour les élections à venir, le citoyen doit déjà dresser le profil du futur dirigeant. Les voleurs, pilleurs, tueurs, assassins, doivent être mis de côté.
Et ceux qui prétendent diriger le pays doivent dire au citoyen ce qu’ils voudraient réaliser et en combien de temps.
Nous citoyens devons être responsables de notre destinée, dépasser les divisions, faire de nos différences ethniques un atout et non un handicap.
Les citoyens doivent être des hommes et des femmes, debout, tout le temps. Et non affaissés, couchés. Si tel pouvait être le cas, les autres pourraient marcher sur nous. Nous devons constituer un corps, à l’image de l’enfant de Nazareth. Nous devons cultiver l’esprit d’abnégation, du don de soi. En tout état de cause, nous devons être les meilleurs acteurs de notre destinée.
Bruxelles, le 4 janvier 2016
Cheik FITA