La dynamique de l’opposition, le Front Citoyen 2016 et la société civile congolaise ont décrété une journée ville morte à Kinshasa et dans toute la République Démocratique du Congo, pour le mardi 16 février 2016.
Cette journée commémore les martyrs de la démocratie qui étaient tombés sous les balles de la dictature en 1992.
Pourquoi cette action en 2016?
En 1992, le pouvoir de l’époque ne voulait pas que se tiennent les travaux de la CNS, Conférence Nationale Souveraine.
Vingt-quatre ans après, la RD Congo se retrouve pratiquement dans la même situation : le peuple veut des élections en 2016 selon les prescrits de la constitution, le pouvoir actuellement en place fait de la résistance.
C’est donc la réponse du berger à la bergère.
Quelques jours plus tôt, l’UDPS a programmé pour son 34ème anniversaire les actions suivantes :
Samedi 13 et dimanche 14 : rassemblement dans les quatre fédérations du parti à Kinshasa et peut-être aussi à travers le pays,
Lundi 15, messe à la paroisse Saint Joseph de Matonge à 11heures.
Un bémol cependant dans la communication de l’UDPS : le mot « dialogue » qui est repris dans le communiqué du Secrétaire Général Bruno Mavungu. Lors des manifestations pour les Léopards, en même temps que la population scandait « Kabila oyebela, mandat esili », elle criait aussi : « toboyi dialogue », même si l’entendement de l’UDPS et des Kabilistes n’est pas le même pour le mot « dialogue ». « La confusion profite toujours à celui qui crie le plus fort ».
Un week-end très chaud s’annonce donc pour le régime de monsieur Joseph Kabila.
Ayant été frustré par la confiscation pour des raisons politiciennes, de la célébration de la victoire des Léopards au CHAN Rwanda 2016, la population congolaise prendra un malin plaisir à faire un pied de nez au régime de monsieur Kabila, en obéissant au mot d’ordre de l’opposition.
« Yebela ! »
Bruxelles, le 12 février 2016
Cheik FITA