Photo: Sonia Rolley (10h30)
Selon les premières photos et vidéos diffusées sur Internet, Kinshasa la capitale de la RD Congo a été paralysée le 16 février 2016 par le mot d’ordre de l’opposition appelant à une « ville morte ».
Le but de cette action était d’envoyer un message clair au régime de monsieur Joseph Kabila pour qu’il respecte la constitution et que les élections soient organisées dans les délais constitutionnels.
Au jour d’aujourd’hui, cela est encore faisable.
Contrairement aux gesticulations du nouveau Président de la CENI, commission Electorale Nationale Indépendante, la constitution enjoint la CENI à obligatoirement organiser l’élection présidentielle en 90 jours. (voir article 76 de la constitution). Ce n’est qu’en cas de force majeure que la cour constitutionnelle peut accorder une rallonge de 120 jours au maximum. Il n’existe pas d’autre scénario en dehors de ce cas de figure.
La journée ville morte est donc un avertissement, un carton jaune exhibé à Joseph Kabila. Il est risqué pour le pouvoir de continuer à traîner les pieds, cela énervera le peuple congolais qui tient à une alternance au sommet de l’Etat.
Gare donc au carton rouge, aucune dictature n'étant éternelle.
À bon entendeur, salut.
Bruxelles, le 16 février 2016
Cheik FITA
Vidéo: Robert Nkasu
lire aussi: Corneille Nangaa de la CENI, des propos en violation de la constitution