Lors de l’émission « Entretien » de France 24, diffusée samedi 26 mars 2016 vers huit heures, Moïse Katumbi, ancien gouverneur du Katanga a passé en revue avec la journaliste, les problèmes politiques actuels de la RD Congo : l’organisation des élections, la présence de la Monusco en RD Congo, la diminution de l’espace d’expression démocratique, le jusqu’auboutisme du pouvoir en place qui veut se cramponner éternellement à la tête du pays, comme ils le disent eux-mêmes avec leur slogan « Wumela »…
En fin d’émission, la journaliste a posé la question qui fâche à savoir : la candidature ou non de Moïse Katumbi à la présidentielle.
Notre consœur a dû s’y prendre à cinq reprises :
- Est-ce que vous serez candidat vous-même aux élections présidentielles ?
Vous savez le problème aujourd’hui…
- Et si les élections ont lieu, vous avez tout de même des ambitions politiques, vous voudriez vous présenter ?
Je n’aime pas parler de « si »… Pour que nous puissions avoir un seul candidat…
- … Ce candidat unique de l’opposition…
Peut-être aller aux primaires…
- Il faut être clair à cette question
C’est pour bientôt parce que …
- Donc vous en laissez la possibilité en tout cas…
Sourire gêné de Moïse Katumbi.
Nul n’est dupe, l’activisme actuel de Moïse Katumbi n’est pas gratuit. Certes, il a un différend personnel à régler avec le Président Joseph Kabila que l’ancien Gouverneur verrait avec plaisir hors du pouvoir, certes, comme plusieurs Congolais, politiciens ou pas, il souhaite que l’alternance se passe dans la paix et la tranquillité. Néanmoins, Moïse Katumbi est malgré tout politicien. Et que cherche le politicien, surtout congolais ?
Si Moïse Katumbi pouvait en fin de parcours permettre à une autre personne d’accéder au pouvoir, ce serait une révolution dans la classe politique congolaise.
Bruxelles, le 26 mars 2016
Cheik FITA
Photo: capture d'écran de l'émission de France 24