Selon une dépêche de l'AFP, « l'ONU va renouveler mercredi 30 mars 2016 pour un an le mandat de sa mission en République démocratique du Congo (Monusco) et souhaite poursuivre un retrait très progressif de ses Casques bleus, alors que Kinshasa veut les voir partir rapidement. »
Selon la même dépêche, « Le plafond des effectifs reste toutefois fixé à 19.815 soldats, auxquels s'ajoutent 760 observateurs militaires et officiers et quelque 1.450 policiers. »
Plus loin on peut lire : « Mercredi dernier devant le Conseil, le ministre congolais des Affaires étrangères, Raymond Tshibanda, avait souhaité que les effectifs de la Monusco soient réduits de moitié d'ici la fin de l'année »
La plus grande équation que tous les kabilistes cherchent à résoudre c'est celle-ci : « Comment permettre au Président Joseph Kabila de rester au pouvoir au délà du 20 décembre 2016? »
Si le pouvoir de Kinshasa tenait à voir la MONUSCO réduire sensiblement ses effectifs, c'est pour avoir le monopole de la force militaire durant la période électorale et jouer par la suite au jeu de l'incendiaire-pompier. Il aurait suffi de fomenter des troubles quelque part dans le pays et prétendre par la suite qu'il est impossible d'organiser les élections à cause de l'insécurité . Ce qui permettrait au Président sortant de rester au pouvoir au delà du délai butoir constitutionnel. Les stratèges du régime se sont cassés la figure.
« Boule ekweyi na mayi » comme disent les kinois.
L'initiateur de cette idée se fera sûrement tirer les oreilles par le « Raïs ». Consolation pour lui, avec ce que le dossier aura engendré comme sortie de fonds du trésor public, le gars aura au moins empoché du fric pour son idée.
Bruxelles, le 30 mars 2016
Cheik Fita