Depuis qu'il a claqué la porte du PPRD, le Parti du Président Joseph Kabila, Moïse Katumbi ne cesse d'avoir des ennuis de tout genre: interdiction de vol pour son avion, campagne de diabolisation dans les médias officiels, son Directeur de cabinet Huit Mulongo jeté en prison pour une histoire rocambolesque de possession d'arme, affaire des mercenaires, et maintenant, accusation d'expropriation d'un immeuble appartenant à un sujet grec.
Quelle sera la prochaine trouvaille?
Pourquoi ce subit acharnement du régime de monsieur Joseph Kabila contre un ancien allié ayant rendu d'énormes services au régime?
L'inventivité des apparatchiks du pouvoir congolais actuel n'a pu supplanter ce proverbe du 13ème siècle :
«Quand on veut noyer son chien, on l'accuse de rage.»
Ci-dessous, un article paru le mardi 21 juin 2016 dans le journal « Le Phare » de Kinshasa.
Bruxelles, le 21 juin 2016
Cheik FITA
"Contentieux immobilier avec Stoupis : le Tripaix de Kamalondo ignore
Katumbi et passe à l’instruction"
Comme il fallait s’y attendre, Moïse Katumbi a joué aux abonnés absents à l’audience d’hier lundi 20 juin 2016 au Tribunal de paix de Kamalondo, dans la ville de Lubumbashi, dans l’affaire d’expropriation d’immeuble qui l’oppose à un sujet grec dénommé Emmanuel Stoupis.
En dépit de son absence justifiée par son hospitalisation à Londres pour des soins de santé, avec le feu vert du Parquet Général de la République, le tribunal précité est passé à l’instruction.
Les avocats de Moïse Katumbi ont soutenu que le tribunal ne devait pas ouvrir le procès car leur client se fait soigner à l’étranger avec le quitus du Procureur Général de la République. Par ailleurs, l’ancien gouverneur de l’ex- province du Katanga n’a pas été saisi régulièrement par un mandat de comparution.
Dans leur réplique, les avocats du plaignant ont déclaré que leurs confrères de la défense n’avaient aucun fondement devant le tribunal.
« Conformément à la loi congolaise, le candidat de G7 et de l’AR à la présidentielle de 2016 en République Démocratique du Congo devait être présent physiquement et non se faire représenter par ses avocats », a fait remarquer un des avocats d’Emmanuel Stoupis, qui a pour sa part plaider sur le fond de l’affaire.
Après cette brève bataille juridique, le juge des céans a demandé à
la partie civile de présenter les éléments de l’acte d’accusation. A les en croire, le président du Tout puissant Mazembe se serait approprié indûment une propriété qui aurait dû lui revenir par héritage. Les poursuites judiciaires engagées contre lui visent à le contraindre de restituer ladite propriété au grec Stoupis.
Pour leur part, les proches de Moïse Katumbi dénoncent une manœuvre
dilatoire du pouvoir en place pour disqualifier leur ticket gagnant à l’élection présidentielle.
A les en croire, l’immeuble en question appartiendrait au richissime
homme d’affaires Katebe Katoto, frère aîné de Katumbi.
Ils ont souligné qu’en 1976, la Société Nationale d’Assurances (SONAS) l’avait déclaré bien sans maitre, avant de le revendre à Katebe Katoto.
Il convient de noter par ailleurs que le même sujet grec, Emmanuel Stoupis, accuse également le Bâtonnier Jean-Claude Muyambo d’avoir spolié un autre immeuble à Lubumbashi, dont il serait l’héritier.
Éric Wemba
Journal le Phare de Kinshasa