Lors d'une conférence débat organisée le samedi 2 juillet 2016 dans une salle située sur l'avenue Louise à Bruxelles, l'APARECO, Alliance des Patriotes pour la Refondation du Congo a davantage enfoncé le clou sur sa vision pour la libération de la RD Congo, avec la communication de cinq orateurs :
1. L'abbé Mbelu.
Il a centré sa communication sur la nécessité d'inventer un autre imaginaire, différent de la perception coloniale ou néo-coloniale qui consiste à quémander à genou auprès des mêmes maîtres du monde qui avaient planifié la mort de Lumumba, et qui planifient aujourd'hui la balkanisation de la RD Congo. « Il faut refonder l'état, un état social et dans lequel le combat politique sera inspiré des palabres de nos sociétés traditionnelles. »
2.Kerwin Mayizo.
Il a essentiellement planché sur la conférence de Genval qui avait réuni une centaine de participants : des politiques et des activistes de la société civile. Pour lui, c'est « Un projet similaire à celui de l'AFDL qui est en train de se jouer. Il y a des commanditaires, ceux qui ont financé le projet. Pour l'aboutissement de celui-ci, ils ont décidé de « mettre un congolais populaire, respecté à la tête, pour que nous avalions la pilule. »
3. Le Président de l'APARECO, monsieur Honoré Ngbanda.
Il est intervenu via la projection d'une déclaration vidéo dont on peut épingler les extraits suivants :
« L'heure de la vérité a sonné!
Le jour du malheur tant redouté pour notre pays et notre peuple est en passe d'arriver très bientôt! Durant près de vingt ans, j'ai crié comme une sentinelle aux abois pour vous mettre en garde contre le processus très avancé d'occupation et de balkanisation entrepris par les lobbies politico-militaires tutsis contre notre pays la République Démocratique du Congo. Mais face à ce danger, chaque Congolais ne semble plutôt être préoccupé que par son seul ventre et sa seule famille biologique. La nation congolaise, la patrie, semble avoir disparue de l'échelle des valeurs de l'élite congolaise!
Mais pendant ce temps, l'ennemi, lui, qui a observé des années durant l'insouciance, l'incivisme et l'indifférence du peuple congolais, de sa classe politique, de sa Société civile et de son élite en général, l'ennemi disais-je, a décidé de passer à la vitesse supérieure et de frapper le grand coup!
En effet, au moment où les Congolais se prélassent dans des débats creux de dialogue, d'élection et de transition..., les envahisseurs rwandais, tout le staff de commandement du Tutsi-power qui tient le pouvoir et dirige la RDC s'est secrètement réuni à la ville frontière de Gisenyi au Rwanda autour de Paul Kagamé et de «Joseph Kabila» ce samedi 25 juin de 21 heures à 23 heures, et dimanche 26 juin de 12 heures à 15 heures. La rencontre était top secrète. Loin de la curiosité des Congolais.
Les principaux membres influents du staff dirigeant du Tutsi-power avaient discrètement rejoint Goma pour prendre part à cette messe noire de Gisenyi au Rwanda. Il s'agit notamment de James Kabarebe,Azarias Ruberwa, Bizimana Karamueto, Moïse Nyarugabo, Déo Rugwiza, les généraux Charles Bisengimana et Yav et enfin, Janet Kagamé, l'épouse de Paul Kagamé.
…. Paul Kagamé a voulu soumettre au Tutsi-power l'option fatale et finale : arrêter un plan d'action urgent pour proclamer l'«Etat libre du Kivu» ou la «République du Volcan» (le choix définitif sera fait à la prochaine rencontre) d'ici le mois de septembre prochain!
4. Candide Okeke.
La chef de cabinet du Président de l'APARECO a elle dénoncé la classe politique congolaise dont elle dit ceci :
« Cette classe politique qui aurait dû servir d'éclaireurs, de leaders d'opinions, de visionnaires etc … est comme frappée d’amnésie parfois totale, parfois sélective . Parce qu'elle est victime de sa cupidité morbide et de son aliénation mentale… Notre jeunesse doit déclarer toute cette classe politique congolaise qui parle encore aujourd'hui d'élection, de dialogue ou de transition démocratique, notre jeunesse doit la déclarer définitivement disqualifiée ».
« C'est donc avec force et détermination que nous sommes ici pour récuser les résolutions des « égarés de Genval ».
5. Professeur Yaa Lengi
Il est également intervenu via la projection d'une vidéo.
Lors du débat, les participants ont soulevé les questions suivantes :
- La nécessité du respect de l'heure, lutte pour le changement oblige, ceux venant de loin étant souvent pénalisés,
- Durant 20 ans, il n'y a eu que des réunions, des conférences, quid d'autres stratégies ?
- Le soulèvement populaire, concrètement, comment cela se fera-t-il ? N'y a-t-il pas risque de faire le lit pour d'autres ?
- Vous parlez d'occupation, dans un langage simple et compréhensible par le petit peuple, c'est quoi ?
L'échange orateurs-public a été animé, dans une salle où un bon nombre s'est retrouvé debout, faute de places assises.
Et fidèle à sa ligne de combat, l'APARECO a de nouveau martelé que son option c'était « la libération de la RD Congo », pas par le dialogue, pas par les élections.
Quand ?
Bruxelles, le 3 juillet 2016
Cheik FITA
Lire aussi : L'Apareco ambitionne d'accéder au pouvoir au Congo en 2016… À la suite d'une révolution