Vêtues de noirs et de rouges, des femmes, Congolaises en majorité ont fait un sit-in le samedi 5 novembre 2016 de 14h00 à 16h00, à la place Poelaerts de Bruxelles pour exiger le départ du pouvoir de Joseph Kabila, au plus tard le 19 décembre 2016 à minuit.
Elles avaient également amené trois valises pour le Président sortant de la RD Congo où l'on pouvait lire :
« 19/12/2016, fin de bail, Yebela ».
« Au nom de la paix civile, faites vos valises »,
« Kabila tango ekoki » (Kabila, l'heure a sonné).
Sur des panneaux, on pouvait lire plusieurs messages ayant trait au viol des femmes en RD Congo, aux massacres à répétition à Beni et dans tout l'Est de la RD Congo, à la tueries des jeunes ainsi qu'à la non-organisation des élections. C'est qui est un comble pour un pays qui se dit démocratique.
Les manifestantes avaient exprimé néanmoins un petit regret : il y a un nombre impressionnant de congolaises et de Congolais qui se déchaînent sur les réseaux sociaux pour que le changement ait lieu en RD Congo. Mais quand il faut participer aux manifestations capables de sensibiliser l'opinion des pays d'accueil, ce sont pratiquement les mêmes que l'on aperçoit.
À 43 jours de la fin du deuxième et dernier mandat de Joseph Kabila, si les Congolais vivant à l'étranger veulent entrer dans l'histoire comme ayant contribué à l'alternance, ils devraient être plus nombreux encore dans les manifestations organisées pour le changement et le respect de la constitution.
Bruxelles, le 6 novembre 2016
Cheik FITA