Il y a un an, lors de la célébration de l'anniversaire de l'assassinat de Lumumba, nous avions publié l'article: 17 janvier 1961-17 janvier 2016, Lumumba et nous
Un an après, nous pensons que l'article est toujours d'actualité. C'est pour cela que nous le publions de nouveau.
Cheik FITA
Au lendemain de l’indépendance du Congo, Lumumba était le plus grand leader politique du pays.
C’était le choix des Congolais. Très vite, il fut assassiné. Non pas parce qu'il était un obstacle au bonheur des Congolais, mais parce que les pays qui avaient signé son arrêt de mort : la Belgique et les États-Unis, considéraient que leurs intérêts étaient menacés.
Depuis lors, qu’est-ce qui a changé dans les rapports Congo-Occident? Le peuple congolais a-t-il enfin pu mettre au pouvoir quelqu’un de son choix ?
Comment honorer la mémoire de Patrice-Emery Lumumba ?
En cette année 2016, malgré les atermoiements et les manœuvres dilatoires du Président sortant, le peuple congolais se rendra aux urnes afin de se choisir un nouveau Président de la République.
Quelques soient le nombre de candidats qui se présenteront à la présidentielle, quatre personnes au maximum émergeront et se partageront 95% du suffrage.
Autant certains pays occidentaux cherchent un cheval sur qui miser, autant parmi les futurs candidats à la présidentielle, il y en a qui espèrent accéder à la magistrature suprême grâce à certains pays occidentaux et leurs lobbys : Belgique, France et États-Unis essentiellement. Et ces potentiels candidats ainsi que leur entourage multiplient actuellement des contacts avec des « décideurs » occidentaux.
Lumumba était le choix des Congolais, il a été tué. Mobutu arriva au pouvoir avec la bénédiction des occidentaux. Lors des élections de 2006, l’occident pesât de tout son poids pour que Joseph Kabila soit « élu ». Maintenant que ce dernier est dans le pétrin, certains pays occidentaux cherchent un candidat à eux pour la présidentielle congolaise.
Afin d'honorer la mémoire de Lumumba, en cette date anniversaire de son assassinat, le peuple congolais doit prendre la résolution suivante : « à la prochaine présidentielle, ne pas mettre les clés de la maison Congo dans les mains d’un valet de l’extérieur.»
Bruxelles, le 17 janvier 2016
Cheik FITA