L'année 2016 aurait due être une année électorale pour la Présidentielle et pour les législatives au moins.
Les animateurs de la législature 2011-2016 ont réussi la très peu enviable prouesse de ne pas organiser les élections. Conséquences, le pays s'est retrouvé dans une situation très dangereuse où ceux qui doivent gérer le pays au nom du peuple n'en avaient plus qualité.
Et s'ils se sont maintenus au pouvoir au lendemain du 19 décembre 2016, c'est parce qu'ils avaient confisqué la puissance publique à savoir : l'armée, la police, la banque, les services de renseignement.
Quel challenge pour le peuple congolais en 2017 ? Quelle challenge pour la diaspora congolaise ?
En ce début de l'année 2017, plusieurs congolais tant de la diaspora qu'au pays ne savent plus où donner de la tête. Quelles actions mener ? Pour quel objectif ?
L' accord politique global et inclusif du centre inter-diocésain de Kinshasa signé le 31 décembre 2016 s'est invité dans le paysage politique congolais, et s'est désormais imposé comme référence incontournable de la vie politique congolaise.
Beaucoup ne l'ont pas vu venir, certains ne s'en sont pas encore rendus compte, d'autres encore continuent des combats d'arrière garde, d'autres enfin ont difficile à accepter l'évidence. Mais un fait est là : il faudra intégrer cette nouvelle donne dans toute action politique en RD Congo.
Comment et pourquoi ?
Dans son chapitre IV, l'accord donne l'objectif de cette année 2017 : le processus électoral.
Qui dit processus électoral dit élections. Et qui dit élections dit choix des hommes qui devront animer les différentes institutions.
La population congolaise a devant elle l'occasion d'opérer une rupture avec le système qui a rendu l'âme le 19 décembre 2016 mais dont les lambeaux subsistent encore. Lambeaux politiques avec lesquels les forces politiques et sociales acquises au changement devront cohabiter dans cette période de transition.
Le peuple congolais devra s'approprier l'accord de la CENCO, plusieurs de ses rubriques ouvrant la voie et facilitant une participation citoyenne pour aboutir aux changements en vue.
Démocratie oblige, la plupart des membres du système politique déchu pourront concourir à différents niveaux du pouvoir électif.
Ils s'organisent déjà pour cela d'ailleurs. Ils prétendent même avoir un projet de société à soumettre au peuple congolais lors des prochaines échéances électorales.
C'est là que les forces politiques et sociales acquises au changement ainsi que les différents mouvements de la diaspora devraient ouvrir l’œil, et mobiliser le peuple congolais :
Contraindre les membres du système politique qui est mort le 19 décembre 2016 à d'abord assumer son bilan catastrophique du point de vue politique, économique, social et culturel, avant de prétendre parler « projet de société ».
Durant l'année 2017, année électorale, toute action des forces politiques et sociales du changement, autre que celle tendant à mobiliser le peuple congolais pour une révolution par les urnes, ne sera que distraction et contre-productive.
L'objectif pour les élections de 2017 est simple : réussir une rupture avec le système déchu : élire un Président de la République du changement et des parlementaires du changement.
Ci-dessous, le texte de l' Accord politique global et inclusif du centre Inter-diocésain de Kinshasa
Bruxelles, le 12 janvier 2017
Cheik FITA