Dans un communiqué en 14 points publié le 29 janvier 2017, le G7, rappelle à la mouvance kabiliste que « les dispositions ayant trait à la désignation du futur chef du Gouvernement n’appellent aucune interprétation particulière en ce que le Premier Ministre doit être présenté par le Rassemblement. »
Le G7, c'est le groupe de 7 partis politiques qui avaient claqué la porte de la mouvance Présidentielle quand celle-ci avait pris l'option de violer la constitution en tentant de garder monsieur Joseph Kabila au pouvoir au-delà de son deuxième et dernier mandat.
Le G7 est depuis lors membre du "Rassemblement".
Au point 8 de ce même communiqué, Le G7 ajoute :
« Dans ce contexte exceptionnel d’une transition caractérisée par l’absence de légitimité de tous les animateurs politiques des Institutions nationales - Président de la République, députés, sénateurs, députés provinciaux »
Ce communiqué du G7 fait suite au blocage qu'il y a eu le 28 janvier dernier lors des négociations entre pouvoir et opposition sous l'égide de la CENCO, Conférence épiscopale Nationale du Congo.
Le clan kabiliste à qui l'opposition avait donné le doigt en acceptant que monsieur Joseph Kabila reste au pouvoir reste comme Président durant la période de transition, ce clan veut maintenant prendre tout le bras, en tentant ainsi de reprendre malhonnêtement ce qu'il a définitivement perdu lors de la signature des accords de la Saint Sylvestre à savoir : la direction du gouvernement par le « Rassemblement », sous-entendu ; la co-gestion de la période de transition par le clan Kabila et l'opposition, sans prédominance d'un camp sur l'autre.
Le rappel du G7 en ce moment est opportun : en 2017, plus aucune institution n'a de légitimité.
Ce qui fait mal au clan Kabila est qu'en réalité, l'accord de la Saint Sylvestre se trouve de fait au dessus de la constitution, car c'est lui qui est la nouvelle source de légitimité de pouvoir en RD Congo pour l'année 2017.
Les kabilistes devront s'y faire, et tirer les conséquences découlant de leur signature au lieu de distraire l'opinion avec des déclarations d'arrière-garde.
Ainsi, c'est le « Rassemblement » qui devra présenter le Premier Ministre, et c'est monsieur Joseph Kabila qui devra promulguer le décret.
Il est même étonnant de constater que le « Rassemblement » n'a toujours pas désigné le Premier Ministre, alors que le Président de la République l'a déjà été.
Pour être logiques avec eux-mêmes et avec l'accord de la Saint Sylvestre, les membres du « Rassemblement » doivent tout simplement publier sans attendre le nom du Premier Ministre de transition.
Lors de sa prochaine réunion, le « Rassemblement » devra faire le saut sans s'occuper des gesticulations des membres du clan Kabila.
Bruxelles, le 30 janvier 2017
Cheik FITA