Le journaliste Camerounais Charles Onana a publié il y a peu un article sur la crise politique actuelle en RD Congo qui a abouti à l'accord politique sous la médiation de la CENCO, Conférence Épiscopale Nationale du Congo.
Cet article quelque peu polémique commence ainsi :
« Ce que je craignais pour la RDC est bel et bien arrivé. Ils se sont précipités à la soupe. Ils ont couru à la chasse aux sièges ou aux strapontins, humiliant le pays tout entier, foulant au pied la constitution de la RDC, ignorant les millions de morts Congolais, oubliant les sacrifices consentis depuis des années par la jeunesse de ce pays et par les Maï-Maï, que le communauté internationale avait traité de « forces négatives » alors qu’ils luttaient contre l’occupation de leur pays par le Rwanda et l’Ouganda. »
IL-CdB
Monsieur Charles Onana, un peu de retenue et de modestie.
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Qui trop embrasse mal étreint.
Pas des confusions, être journaliste d'investigation est une chose, être politicien en est une autre. L'éveil des Congolais n'a pas attendu vos écrits pour que le déclic s'opère.
Il est important que nous cadrions bien les choses, afin d'éviter n'importe quelle prétention qui mènera à une dérive intellectuelle. Ecrire sur le Congo ne vous octroie pas le droit ni de sous-estimer la capacité des Congolais de résoudre leur problème, ni vous croire détenir la connaissance infuse en matière des solutions politiques des Congolais. Le Congolais est très attaché à sa terre et à l’entièreté de ses territoires, il n'a pas besoin qu'un étranger le lui rappelle car c'est dans ses gênes l'amour qui les lie entre Congolais pour défendre la nation. D'où le sens à donner à son combat pour son pays.
Il faut arrêter de planer et remettre les pieds sur terre cher ami. Je me permets de vous rappeler que mes compatriotes ont coulé leur sang pour libérer le Cameroun et les Camerounais des mains des nazis Allemands en 1944, malheureusement le destin n'a pas voulu qu'ils participent à la gloire des batailles. Et pourtant il aurait fallu que cela soit repris dans le programme d'histoire de l'éducation nationale camerounaise, tristement ce n'est pas le cas.
Ceci pour vous demander un peu de retenue et de modestie dans vos arrogances. Hier c'était Aboulaye Wade et Edem Kodjo qui prenaient les Congolais pour des imbéciles. Aujourd'hui c'est vous qui pensez avoir de la hauteur sur eux à cause de vos livres. A l'avenir, prenez garde de ne pas déconsidérer l'intelligentsia congolaise. Pour votre gouverne, le Congolais a des facultés et des capacités intenses de se libérer politiquement ou physiquement selon sa politique, sans attendre vos remarques désobligeantes et presque insultantes adressées en maître à ses sujets assujettis.
Vos propos sont porteurs de germe de division entre les Congolais. Cela ne vous honore pas, au contraire. Malgré leurs disputes, le peuple Congolais est uni et au moment opportun, il est capable de faire cette démonstration comme il a fait lors de l'indépendance. Sachez que ce peuple s'admire et s'apprécie d'où son chauvinisme. Je suis très fier de mes compatriotes Congolais, que je ne me permettrai pas de vous laisser dire n'importe quoi. Je me réserve le droit d'aller plus fort les jours à venir si cela s'avère nécessaire, car je ne permettrai pas que l'on sous-estime mon peuple.
Nous pensons qu'il est temps que vous vous penchiez à l'avenir du Cameroun qui ne donne pas des signaux paisibles les jours qui arrivent.