Jeudi 27 avril 2017 en fin de journée, il a été procédé au Palais du Peuple de Kinshasa à la signature de l'Arrangement particulier de l'Accord de la Saint Sylvestre.
Qui ont signé ?
Qu'ont-ils signé ?
Quelle est la valeur du document ?
Quel impact cela aura-t-il sur le processus démocratique congolais ?
L'accord du 31 décembre 2017 avait été signé par tous les membres des deux délégations à savoir : le Clan Kabila et l'opposition dont la majorité est le « Rassemblement ». Et ce, sous la médiation de la CENCO.
Mais lors de la signature de l'arrangement particulier, la CENCO était absente, ce sont deux caciques du clan Kabila qui assuraient la direction de la cérémonie : Kengo et Minaku, Présidents du sénat obsolète et de l'assemblée nationale hors mandat.
Si du côté de la mouvance présidentielle, presque tout le monde était là, du côté du « Rassemblement » Olengankoy et Lisanga Bonganga se sont pointés pour signer sous les applaudissements du public à majorité kabiliste. Et à cet instant, le « Rassemblement » dirigé par Félix Tshisekedi était au cimetière pour l'enterrement du fils de Jean Kabund A Kabund, Secrétaire Général de l'UDPS.
Avec le décès du Président Etienne Tshisekedi, Olenghankoy a créé son « Rassemblement » à la commune de Kasa-Vubu. Pour ne pas rater l'opération positionnement, Lisanga Bonganga a quant à lui créé un machin appelé courant Tshisekediste « na makasi kaka » comme disent les kinois.
Personne n'est dupe, tous ceux qui ont quitté le « Rassemblement » pour embrasser Joseph Kabila, le font pour des raisons financières : soit, ils sont fauchés, soit ils tentent d'avoir de l'argent pour la campagne électorale, soit ils étaient déjà pris en charge par le clan Kabila. Et le volte-face d'aujourd'hui n'est que la régularisation de leur turpitude. Ils paient leurs dettes.
L'attitude de Olengankoy et Lisanga Bonganga est sans plus ni moins une véritable imposture, ajoutée à celle des animateurs de toutes les institutions du pays qui n'ont plus de mandat.
Loin de favoriser la paix, cette signature va aggraver la crise politique.
Bruxelles, le 27 avril 2017
Cheik FITA