Les premiers chiffres du nombre d'évadés de la prison de Makala ont été donnés par monsieur Thambwe Mwamba, ministre congolais de la justice : 50 évadés, pas de morts.
Disait-il la vérité ou mentait-il ?
Le temps que le soleil se couche, d'autres sources d'information ont éclairé l'opinion :
Radio okapi: Évasion à Makala: la Fondation Bill Clinton signale une cinquantaine de morts.
RFI: Évasion à la prison de Makala en RDC: plus de 4600 détenus seraient en fuite?
Durant toute la journée du 17 mai, des témoignages des riverains faisaient état d'un flot ininterrompu de prisonniers qui s'étaient évadés.
Et voici les dernières informations reçues des organisations des Droits de l'Homme:
« De sources concordantes et dignes de foi, voici le bilan de l' attaque et l' évasion de la prison centrale de Makala à Kinshasa : plus ou moins 4.600 évadés sur une population carcérale de 8.300 Personnes plus de 300 morts identifiés et plusieurs bureaux et véhicules incendiés.
Aucune commune mesure avec les affirmations de monsieur Thambwe Muamba le 17 mai 2017 au matin.
De qui se moque-t-on ?
Monsieur Thambwe Mwamba avait donc menti.
S'il a menti sur le chiffre, qu'est-ce qui dit qu'il n'en a pas fait de même sur les autres aspects de l'événement ? Par exemple, l'évasion de Ne Muanda Nsemi, ou même à propos des présumés attaquants ?
Ce mensonge, c'est celui qui apparaît aujourd'hui. Et ceux des autres jours ? Et dans d'autres dossiers ?
Question : peut-on diriger un pays en mentant ainsi au peuple ?
Peut-on construire un pays avec le mensonge ?
Le peuple a droit à l'information, à la vraie information.
Le mensonge n'est pas un mode de gestion pour une République. A moins que ce ne soit une République bananière.
Quand on respecte le peuple, on lui donne la vraie information. On ne lui ment pas.