Durant la semaine du 12 au 18 juin 2017, un message important sur la RD Congo a été diffusé par neuf anciens Présidents africains et l'ancien Secrétaire Général de l'ONU Koffi Annan : « Appel urgent pour une transition démocratique pacifique en République démocratique du Congo »
Il est déplorable que pour répondre au nom de la RD Congo à ces sommités de l'Afrique, ce soit un quidam sans fonction officielle et qui n'a jamais été élu dans sa vie, même pas comme chef de rue. Mr André Atundu pour ne pas le citer.
Le principal destinataire de ce message envoyé par dix grandes autorités morales africaines, c'est Joseph Kabila, actuel Président de la RD Congo pour l'année 2017. C'est lui qui doit réagir à cela via des officiels qui sont payés pour ce job par le contribuable congolais.
Ne pas y répondre, serait un défi... Très risqué.
IL-CdB
Appel urgent pour une transition démocratique pacifique en République démocratique du Congo »
En tant que dirigeants africains engagés dans la démocratie, nous sommes profondément préoccupés par la situation politique en République démocratique du Congo (RDC), qui représente une menace pour la stabilité, la prospérité et la paix dans la région des Grands Lacs, et même pour l’Afrique dans son ensemble.
Nous sommes obligés de faire l’alarme avant qu’il ne soit trop tard.
Le fait de ne pas organiser les élections à la fin de 2016, conformément à la constitution de la RDC, a créé une crise politique aiguë.
L’accord entre le Gouvernement et l’Opposition parvenu à la Réveillon du Nouvel An sous l’égide de la Conférence des évêques (CENCO) a évité une catastrophe, mais sa mise en œuvre fait face à des difficultés croissantes qui mettent en péril le processus destiné à mener à des élections pacifiques cette année.
L’esprit et la lettre de l’accord ne sont pas respectés mettant ainsi en danger une transition politique non violente, qui nous paraît essentielle pour la stabilité et la prospérité future de la RDC.
Les élections avec intégrité sont la seule stratégie pacifique possible pour résoudre la crise de légitimité qui afflige les institutions du Congo.
Le Gouvernement de la RDC et la communauté internationale doivent fournir à la commission électorale toutes les ressources nécessaires pour organiser les élections dans les délais prévus par l’accord
Nous demandons aux dirigeants politiques de la RDC de mettre l’intérêt national en premier.
Le peuple congolais, déjà marqué par des décennies de règne autocratique, suivi d’années de guerre civile, aspire à la paix, au développement et au respect de ses droits de l’homme, y compris le droit fondamental au gouvernement participatif.
Cette crise affecte avant tout la vie et les moyens de subsistance de nos frères et sœurs congolais. Mais laissant sans résolument la crise aura des implications continentales.
L’avenir de la République démocratique du Congo est gravement menacé.
Nous appelons donc le Président et d’autres dirigeants congolais à redoubler d’efforts pour mettre pleinement en œuvre l’accord de Saint-Sylvestre de bonne foi afin de rétablir la confiance entre les parties et d’assurer des élections libres, crédibles et pacifiques d’ici la fin de l’année.
(S) Kofi ANNAN Ancien Secrétaire général de l’ONU
Thomas BONI YAYI Ancien Président de la République du Bénin
John KUFUOR Ancien Président de la République du Ghana
John MAHAMA Ancien Président de la République du Ghana
Thabo MBEKI Ancien Président de la République d’Afrique du Sud
Benjamin MKAPA Ancien Président de la République unie de Tanzanie
Festus MOGAE Ancien Président de la République du Botswana
Olusegun OBASANJO Ancien Président de la République fédérale du Nigeria
Pedro PIRES Ancien Président de la République de Cabo Verde
Cassam UTEEM Ancien Président de la République de Maurice