Lors de sa 7998è session du 11 juillet 2017, le Conseil de sécurité a traité de la crise actuelle en RD Congo dont la base est le refus du Président sortant Joseph Kabila de quitter le pouvoir.
La séance a duré un peu plus d'une heure. Après les interventions du Secrétaire Général-adjoint de l'ONU chargé du maintien de la paix, tous les membres du Conseil de Sécurité ont donné leur point de vue : constats, analyses, propositions.
Une unanimité s'est dégagée de toutes ces communications :
- La situation politique en RD Congo est très grave,
- L'accord de la Saint-Sylvestre est la seule feuille de route capable de sortir le pays de la crise,
- Il y a des violations massives de Droits de l'Homme en RD Congo et petit à petit de mots comme « génocide » commence à émerger,
- Le gouvernement a le devoir de protéger ses citoyens, il n'est pas à la hauteur,
- Les forces armées congolaises qui ont le devoir de protéger la population sont celles-là même qui pillent, violent et tuent,
- La situation dans le grand Kasaï est intolérable et fait froid dans le dos,
- Durant les six premiers mois de 2017, le régime de Kinshasa a délibérément bloqué l'évolution du processus démocratique,
- Le gouvernement actuellement en place n'est pas inclusif et n'obéit pas à l'esprit et à la lettre de l'accord de la Saint-Sylvestre,
- La légitimité de l'actuelle transition vient de l'accord de la Saint-Sylvestre,
- Les élections doivent avoir lieu avant le 31 décembre 2017,
- L'alternance à la tête du pays doit avoir lieu en 2017,
- Les derniers propos de Corneille Nangaa de la CENI à propos des élections sont incendiaires, pour ne pas dire irresponsables,
- La CENI doit rapidement publier le calendrier électoral,
- La CENI doit fixer la date de la présidentielle,
- La CENI doit vite terminer l'enrôlement tant à Kinshasa que dans le grand Kasai,
- La situation dans le grand Kasai ne peut pas être u prétexte pour ne pas organiser les élections,
- Eclairage doit être fait sur les massacres dans le grand Kasai, à l'Est
- Les responsables doivent êtres poursuivis,
- Des sanctions ciblées devraient êtres envisagées,
Après toutes ces communications de haute facture et bien documentées, vient le tour du représentant congolais. Et que dit-il ?
1. Il charge le « Rassemblement » qu'il accuse de ne pas être « flexible », cautionnant au passage le débauchage, et la récupération par le regime des brebis galeuses ayant trahi l'idéal de l'opposition,
2. Il appuie l'usage de faux qui a permis d'installer l'avorton de l'accord de la Saint-Sylvestre qu'est le gouvernement de Tshibala.
Dégouttant, humiliant pour la Nation congolaise dans une si haute assemblée.
Bruxelles, le 12 juillet 2017
Cheik FITA