Depuis le conclave du « Rassemblement » qui a coïncidé avec la nomination d'Olenghakoy comme Président du CNSA version clan Kabila, le temps semble s'être arrêté.
- Le clan Kabila avec ses animateurs des institutions, tous hors mandat sont toujours là au pouvoir, évoluant comme si rien d'extraordinaire ne devrait arriver en RD Congo d'ici fin 2017,
- L'opposition est toujours en dehors du pouvoir, lorgnant le délai butoir du 31 décembre 2017.
Pourtant, l'accord de la Saint-sylvestre qui a fixé la petite transition de douze mois pour 2017 avait consacré la cohabitation.
Et la RD Congo se dirige inexorablement vers le délai butoir de fin 2017, date à laquelle Joseph Kabila l'actuel Président devra obligatoirement quitter le pouvoir.
Dans ce semblant de calme, les politiciens du pouvoir ont-ils appréhendé à sa juste valeur, un mouvement apparemment imperceptible : la dépréciation continue du franc congolais face aux devises étrangères ?
Le mardi 25 juillet 2017, on pouvait apercevoir le taux suivant :
Rawbank :
Achat | Vente | Franc congolais |
---|---|---|
USD | 1650 | 1725 |
Euro | 1982 | 2002 |
Et sur le site : https://tauxdechange-euro.fr
il y a un an voici ce qu'était le taux de change euro-franc congolais :
Taux de change | 1.8.2016 |
| Congo | CDF | franc | 1078.114 |
| 0.0009 |
Et le 25 juillet 2017
Taux de change | 25.7.2016 |
| Congo | CDF | franc | 1863.86 |
| 0.0005 |
Que signifie pour le commun des Congolais, cette dépréciation continue de la monnaie congolaise ?
Y a-t-il un seuil au-delà duquel le calme apparent d'aujourd'hui fera place à la tempête ?
Durant combien de temps le clan Kabila sera-t-il en mesure de contenir la dépréciation du franc congolais afin qu'elle n'atteigne pas la ligne rouge ?
Et personne ne l'ignore, l'idéologie kabiliste c'est fric : puiser autant que possible dans la caisse de l'état pour se remplir les poches, sans produire.
Les opposants d'hier qui ont rejoint le clan Kabila ont tous été motivé par cette idée : se remplir les poches.
Conséquence, le franc congolais périclite.
Conséquence de la conséquence, le pouvoir d'achat du congolais s’amenuise.
Et quelle pourrait être la conséquence politique de cet effritement du pouvoir du citoyen ?
La disparition du calme apparent, l'arrivée de la tempête. Et à la base de cette tempête ? Ceux qui sèment le vent en vidant la caisse de l'état.
Qui ?
Ah !
Bruxelles, le 26 juillet 2017
Cheik FITA