Joseph Kabila, partira, partira pas du pouvoir ? De gré ou de force ? Quand ?
Lundi 31 juillet 2017, plusieurs mouvements citoyens congolais ont organisé dans différentes villes du pays des manifestations pour réclamer l'organisation des élections et surtout la présidentielle, au plus tard le 31 décembre 2017.
Conséquence ? Cabrage du régime de fait de Kabila avec les arrestations à la pelle, le déploiement de la police, des interdictions...
Le mois de juin s'était terminé par un fiasco politique de Joseph Kabila, avec son incapacité de prononcer le message à la nation du 30 juin, celui de juillet se termine aussi par une série d' autres échecs politiques de Kabila :
- Résultats mi-figue, mi-raisin à l'OUA,
- Appel de pieds à l'UE pour le soutien au processus électoral, malgré la diabolisation de celle-ci dans des discours pseudo-nationalistes de bas-étage.
- Mise en place d'une CNSA bancale, Commission Nationale de suivi de l'Accord,
- Tentative maladroite d'instrumentaliser la CÉNI, Commission Électorale Indépendante afin qu'elle fasse croire à l'opinion qu'il est impossible d'organiser les élections en 2017,
- Chute vertigineuse du taux de change du franc congolais et grogne sur le front social,
- Gesticulations maladroites du désormais kabiliste Bruno Tshibala pour tenter de récupérer l'aura de l'UDPS,
- Couacs dans les procès-bidons contre Moïse Katumbi,
- Articles dans les médias internationaux montrant le pillage de la RD Congo par le clan Kabila,
- Œil de plus en plus regardant des organisations des Droits de l'Homme, surtout suite au drame du Kasaï avec son chapelet d'exactions : villages brûlés par l'armée congolaise, des milliers d'enfants séparés de leurs parents ou rendus orphelins, des milliers de déplacés vers l'étranger, plus d'un million de déplacés internes, tueries et massacres, fosses communes…
Dire qu'on est en présence de crimes contre l'humanité ne serait pas exagéré,
- Injonctions de l'ONU pour l'organisation des élections avant fin 2017...
Dans l'entre-temps, le fer de lance de l'opposition qu'est « le Rassemblement » se remet progressivement du choc subi suite au décès d’Étienne Tshisekedi, et reprend de plus en plus du poil de la bête. Fait majeur:
- La démonstration de popularité de Félix Tshisekedi le jour de son enrôlement,
À côté du « Rassemblement », les mouvements citoyens deviennent de plus en plus audibles et visibles...
Ainsi, en ce début du mois d'août 2017, le départ du pouvoir de Joseph Kabila en 2017 n'est plus un rêve, mais s'inscrit désormais dans l'ordre du possible.
Il est possible de le murmurer : Régime de Joseph Kabila? c'est apparemment le début de la fin.
Bruxelles, le 1er août 2017
Cheik FITA