Le « Rassemblement » des forces politiques et sociales acquises au changement en RD Congo a organisé le 8 et le 9 août 2017 une opération « ville morte ».
Quel en est le résultat ?
Quel en est l'impact ?
Ces journées ville morte ont réellement perturbé la marche normale de l’État Et le « Rassemblement » peut se vanter d'avoir fait parvenir son message dans plusieurs coins du pays.
En temps normal, il circule dans les réseaux sociaux un très grand nombre de photos et de vidéos. Mais pour les journées ville morte, les opérateurs téléphoniques se sont pliés aux injonctions du tandem Kabila-Tshibala à propos du ralentissement du trafic Internet.
Coup tordu réussi.
Mais pour l'histoire, qu'ils retiennent bien l'article 24 de la constitution ci-dessous :
Article 24
Toute personne a droit à l’information. La liberté de la presse, la liberté d’information et d’émission par la radio et la télévision, la presse écrite ou tout autre moyen de communication sont garanties sous réserve du respect de l’ordre public, des bonnes mœurs et des droits d’autrui. La loi fixe les modalités d’exercice de ces libertés.
Les médias audiovisuels et écrits d’État sont des services publics dont l’accès est garanti de manière équitable à tous les courants politiques et sociaux. Le statut des médias d’État est établi par la loi qui garantit l’objectivité, l’impartialité et le pluralisme d’opinions dans le traitement et la diffusion de l’information.
Hélas,
- Est-ce un "simple" article de la constitution sur le droit à l'information qui aurait fait peur à des gens qui ont déjà fait pire?
- Ils avaient modifié la constitution pour ramener le nombre de tours de la présidentielle de 2 à 1,
- Ils avaient tenté de changer la loi électorale en 2015 pour se pérenniser au pouvoir,
- Ils retrouvent aujourd'hui tous hors mandat,
- Ils avaient signé un accord le 31 décembre 2016 pour une cogestion du pays avec l'opposition durant un an. Mais juste après, ils sont passé outre,
Moralité ?
Au point de putréfaction où se trouve le régime, plus rien ne peut les arrêter.
« Ebembe ebangaka kopola te ! (le cadavre n'a pas peur de pourrir ».
Bruxelles, le 10 août 2017
Cheik FITA