Le 31 décembre 2017, dans moins de trois mois, la RD Congo va se retrouver dans une situation politico-juridique unique: Les animateurs de toutes les institutions à tous les niveaux seront hors mandat: du chef de rue au Président de la République en passant par les bourgmestres, maires, députés provinciaux, députés nationaux, les sénateurs, les ministres, le Premier ministre: Le pouvoir sera véritablement dans la rue. Plus personne ne pourra ni parler au nom des Congolais, ni les engager.
Les décrets, arrêtés et autres ordonnances ne seront plus que des chiffons sans aucune valeur juridique.
Que se passera-t-il? Que faire?
Pour que le pays ne se retrouve pas dans un trou noir, chaque citoyen congolais doit s'impliquer.
De plus en plus, il apparaît que seul un grand,mouvement populaire peut chasser tous les imposteurs qui cherchent à se cramponner au pouvoir.
Qui dit mobilisation populaire, dit mobilisation grâce aux partis politiques de l'opposition, mais aussi grâce à la société civile.
La société civile, qu'est-ce? C'est chacun des Congolais à partir de la structure sociale à laquelle il appartient: Avocats, médecins, enseignants, professeurs, artistes, écrivains, infirmières et infirmiers, femmes commerçantes, étudiants, élèves, parents d’élèves, ouvriers, chefs d’entreprises, taximen, chômeurs, journalistes, syndicats, agriculteurs, éleveurs, ingénieurs…
Quid de la société civile congolaise aujourd'hui? Est-elle en mesure de s'assumer et d'assumer son rôle durant les dernières semaines qui restent avant le saut dans le vide?
Nous reprenons ci-dessous deux de nos articles dans lesquels nous avons interpellé la société civile congolaise il y a quelques années et qui restent hélas d'actualité.
L'heure est venue pour la société civile congolaise d'inscrire ses actions sur la bonne page de l'histoire.
Bruxelles, le 21 octobre 2017
Cheik FITA
Billet. Société civile congolaise, où es-tu ?
Le départ du pouvoir de Blaise Compaoré a été en grande partie l’œuvre de la société civile Burkinabé.
Le 9 octobre dernier, la société civile tunisienne a obtenu le prix Nobel de la paix. Tout le monde a encore à l’esprit le printemps arabe.
En RD Congo, c’est un secret de polichinelle, monsieur Joseph Kabila n’a pas envie de « dégager ».
Avec une société civile organisée, est-il possible d’obtenir une alternance politique fin 2016 ?
Oui.
La société civile congolaise est-elle en mesure de jouer pleinement son rôle ?
Nous nous permettons d'en douter très sérieusement. Pourquoi ?
Le 11 avril 2007, il y a huit ans, nous avions écrit et publié sur notre site un article intitulé : « Société civile congolaise, se démarquer des partis politiques ».
Huit ans après, en relisant cet article, nous avons un pincement au cœur : presque rien n’a changé depuis lors.
Le pincement au cœur, ce n’est pas parce que depuis huit ans, presque rien n’a changé dans la société civile, c’est plutôt la perspective selon laquelle, dans les huit ans à venir, il n’y a pas de raison que cela change, aucun déclic significatif n’apparaissant à l’horizon.
Où se trouve la pesanteur ?
Question subsidiaire : En vaut-il la peine de continuer à réfléchir pour que huit ans après, on se retrouve au même point ?
La société civile congolaise tant au pays qu’à l’étranger est-elle complice du statu quo ?
Surtout dans la communauté congolaise de l’étranger : que d’agitations, que de déperditions d’énergie et au finish, aucune structure viable, aucun réseau sérieux et efficace capable d’avoir un impact sur la marche sociopolitique du pays. Que chaque membre de cette société civile congolaise se fasse une opinion en relisant l’article ci-dessous, et surtout, que chacun de nous ait l’honnêteté d’évaluer son degré d’implication positive dans la marche de notre pays vers un réel changement: Avocats, médecins, enseignants, professeurs, artistes, écrivains, infirmières et infirmiers, femmes commerçantes, étudiants, élèves, parents d’élèves, ouvriers, chefs d’entreprises, taximen, chômeurs, journalistes, syndicats, agriculteurs, éleveurs, ingénieurs… Manifestez-vous!
Prenez chacun une résolution pour un engagement citoyen, résultats à l'appui.
Ne l'oubliez pas: la nature a horreur du vide. Votre attentisme est synonyme de complicité pour que le vide soit comblé par les premiers aventuriers venus.
Fin 2016, c’est bientôt. Ce sera aussi un moment de verdict pour la société civile congolaise au pays, et surtout à l'étranger.
Bruxelles, le 21 octobre 2015
Cheik FITA
Et ci-dessous une réflexion qui date de 2007, il y a dix ans!
Retro. Société civile congolaise : se démarquer des partis politiques.
Aujourd’hui, tous les congolais aspirent à une meilleure vie. Le développement de notre pays est tributaire de la force ou non de deux groupes suivants: les partis politiques et la société civile. Dans deux semaines, le discours du Maréchal Mobutu libéralisant les activités politiques et syndicales aura 17 ans. Après autant d’années, le bilan de ce qui nous sert de classe politique n’est pas extraordinaire. Il est même médiocre à plusieurs égards.
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