Reçu dans l'émission "RD Congo vu de Bruxelles", par Marie-Henriette Luvengika et Cheik FITA, Roger Lumbala, Président du RCD-N a déclaré qu' "en RD Congo, il n'y avait pas d'hommes indispensables".
C'était en réaction à une question relative au fait que le "Rassemblement" dirigé par Félix Tshisekedi n'avait pas signé l'arrangement particulier de l'Accord de la Saint-Sylvestre.
C'est cette signature frauduleuse qui avait permis à Joseph Kabila, de nommer son "opposant" Bruno Tshibala Premier Ministre et Olengankoy comme Président du CNSA.
À la question de savoir si cette affirmation était tout aussi valable pour le clan Kabila, Roger Lumbala a répliqué par une diversion, comme il le fera souvent durant l'émission face à des questions embarrassantes.
Durant l'émission, Roger Lumbala a, à plusieurs reprises attaqué systématiquement ses anciens compagnons de l'opposition et plus particulièrement Félix Tshisekedi de l'UDPS.
Même feu Etienne Tshisekedi a eu droit à sa dose de venin: "Durant 35 ans, sa méthode ne nous a pas permis de chasser, ni Mobutu, ni Kabila père, ni Kabila-fils".
Quant à Joseph Kabila, il a eu tout le temps droit à la prononciation respectueuse de son post-nom de "Kabange" chaque fois qu'il était cité.
Roger Lumbala a affirmé qu'il n'y a pas de crise politique en RD Congo, mais juste une crise de légitimité, du fait que les animateurs de toutes les institutions sont hors mandat.
Comment s'en sortir? Pour Roger Lumbala, il faut aller aux élections. La tenue des élections en décembre 2018 est soutenue par toute la communauté internationale.
Quant aux marches programmées par le CLC, le Comité Laïc de Coordination, Roger Lumbala a fermement condamné celles du 31 décembre 2017 et celle du 21 janvier parce que selon lui, ces deux marches visaient à obtenir le "soulèvement populaire" afin de chasser le clan Kabila du pouvoir. Pour Roger Lumbala, aucun pouvoir ne peut rester les bras croiser face à une telle situation.
Néanmoins il a reconnu que les marches sont constitutionnelles et celle du 25 février a apparemment changé d'objectif.
S'agissant de la transhumance des vaches actuellement au Bandundu en provenance de l'Est du pays, et qui ont eu droit à la visite de cinq ministres, Roger Lumbala a quelque peu brocardé cette situation.
Bruxelles, le 22 février 2018
Cheik FITA