Il y a un an, à l'arrivée de Bruno Tshibala à la primature, nous avions écrit l'article ci-dessous.
Les politiciens congolais se comportent comme si le temps n'avançait pas et qu'un jour, ils ne se trouveraient pas devant le tribunal de l'histoire. Pensant que le peuple était amnésique. Ils posent des actes qui ont un effet dévastateur sur le pays, et espèrent continuer à dormir tranquillement, la conscience en paix!
Jusque quand?
Si Bruno Tshibala, (et bien sûr tous ceux avant lui qui ont trahi la confiance du peuple) devait faire son bilan, un an "d’imperium" après, que dirait-il aux Congolais pour son "anniversaire"?
- Le peuple congolais est-il content de lui?
- A-t-il ou non rejoint en impopularité son mentor Joseph Kabila?
- Son avenir politique est-il vers le sommet de la gloire ou vers le cimetière politique?
Baptême.
Bruno Tshibala vient d’atterrir à la primature. Que peut-il ? Quel est son avenir politique ?
Après trois mois de blocage, Joseph Kabila a montré au grand jour son jeu longtemps camouflé par ses marionnettes lors des négociations politiques avec l'opposition:
Il ne voulait pas d'un candidat présenté par la vraie opposition.
Dans neuf mois, les élections devront déjà être organisées.
Les seront-elles sous la conduite de Bruno Tshibala ?
Pour que les élections aient lieu avec le nouveau locataire de l'hôtel du gouvernement, il faudra au préalable qu'un gouvernement soit formé.
Un gouvernement, mais pas n'importe lequel, mais un gouvernement « d'union nationale », c'est-à-dire dans lequel participeront au moins le « Rassemblement » du tandem Félix Tshisekedi-Pierre Lumbi.
Cela sera-t-il possible ?
Si oui, après combien de temps ?
Si non, Bruno Tshibala se contentera-t-il seulement des pro-kabilistes ?
Jusque quand ?
Avenir politique...
Éjecté de l'UDPS et du vrai « Rassemblement », sur quelle machine politique Bruno Tshibala s'appuiera-t-il pour atteindre ses objectifs?
En cas d'échec, ne risque-t-il pas de subir le même sort que celui réservé à Samy Badibanga à savoir : celui de papier -serviette à usage unique juste bon pour être jeté à la poubelle de l'histoire.
Mais bien avant cela, déjà le lundi 10 avril 2017 Bruno Tshibala aura son premier baptême : il devra affronter ses anciens compagnons à l'occasion de la journée ville morte décrétée par l'UDPS.
N'ayant même pas encore formé de gouvernement, il assistera impuissant au bras de fer éventuel entre le pouvoir et l'opposition : bouclage, véhicules anti-émeutes, bombes lacrymogènes et peut-être aussi des morts !
Bruno Tshibala serait resté avec ses compagnons de lutte, dans neuf mois, ensemble, ils auraient pu accéder au vrai pouvoir.
Francfort, le 8 avril 2017
Cheik FITA