« Face à l’impasse politique et aux périls, il faut une transition citoyenne en RDC » tel est le thème que Dr Denis Mukwege et les Professeurs André Mbata et Alphonse Maindo ont développé le 28 mai 2018 au Press Club Brussels Europe.
Les trois orateurs ont dépeint la situation chaotique de la RD Congo qui n’est plus une nouveauté:
- Des animateurs d’institutions tous hors mandats,
- L’insécurité généralisée,
- La mauvaise gouvernance,
- Le non-respect de l’accord de la Saint-Sylvestre…
- Et surtout un processus électoral en cours mais qui n’inspire pas confiance.
Conséquence de ces constats : espérer des élections avec Joseph Kabila serait naïf. Lui qui manipule tout avec en point de mire ces jours-là, la mise en place d’une cour constitutionnelle susceptible de tordre le cou au droit.
Transition citoyenne sans Kabila, d’accord, mais comment passer du slogan à la matérialisation de l'idée?
A la question de l’Info en Ligne des Congolais de Belgique de montrer la pièce de puzzle manquante, qui relierait les constats à la matérialisation de ce slogan « transition sans Kabila », les orateurs tenteront une réponse.
... Alors que le rapport de force est largement en faveur du pouvoir,
Sans compter les autres « ennemis » du Congo que sont:
- Certains grandes puissances,
- Certains pays voisins,
- Certaines multinationales…
Pour les trois orateurs :
- Le peuple congolais est en devoir de se mettre debout comme le dit si bien l’hymne national de la RD Congo,
- La constitution avec l’article 64 permet au peuple congolais de « balayer » tout conglomérat d'individus qui se cramponnent au pouvoir en violation de la constitution. Ce qui est pratiquement le cas aujourd’hui,
- Il faut faire prendre conscience à tous, éveiller les consciences,
- Mobiliser les ressources, élaborer un repertoire d’actions,
- Se prendre en charge, tisser des réseaux …
- Prendre conscience que notre libération dépend de nous,
- Atteindre une masse qui permettra de faire bouger les lignes. »
« Si un peuple se lève, rien ne peut l’arrêter », concluera le professeur Alphonse Maindo.
Bruxelles, le 28 mai 2018
Cheik FITA