A l’occasion de la journée Internationale de la Femme Africaine, des Femmes de la Diaspora ainsi que le comité de libération de Simone Gbagbo ont tenu une conférence de presse au cours de laquelle elles ont exigé la libération de Simone Ehivet Gbagbo, épouse de l’ancien Président Laurent Gbagbo, incarcérée jusqu’à ce jour en Côte d’Ivoire.
C’était le mardi 31 juillet 2018 après-midi au Press Club Brussels Europe, sis 95 rue Froissant à 1040 Bruxelles.
Sous la modération de madame Louise Ngandu, les oratrices suivantes se sont successivement exprimées :
Marie- Louise Eteki Otabela, Professeur,
Isabelle Kibasssa Maliba, députée provinciale,
Anne Sylvie Gnabehi de Mayera International,
Gisèle Mandaila, ancienne députée et ancienne vice-ministre belge,
Régine Mukondola, Présidente de l’UFA, Union des Femmes Africaines.
Par le passé, toutes les oratrices avaient déjà suivi le parcours ainsi que les actions d’engagement de Simone Gbagbo, certaines parmi elles avaient déjà rencontré l’épouse de l’ancien Président.
Toutes ont été unanimes : Simone Gbagbo est victime de la justice des vainqueurs,
Elle est embastillée parce que :
- Elle est femme,
- Elle est femme noire,
- Elle est africaine,
- Elle est éveilleuse des consciences,
- Elle a osé défier ceux qui gouvernent le monde et osé toucher à leurs intérêts.
Et pour tout cela, « on ne l’aura pas raté ».
Pour les oratrices, l’actuel Président ivoirien monsieur Alassan Dramane Ouatara étant à la fin de son deuxième et dernier mandat, il lui est loisible de quitter le pouvoir en posant un acte qui pourrait l’honorer : libérer madame Simone Gbagbo. A la suite d’un jugement, elle avait été acquittée. Mais jusqu’à ce jour, elle est toujours détenue, en résidence surveillée.
Simone Gbagbo est en réalité une prisonnière politique.
Que faire pour que tout ce qui a été dit ne reste pas lettre morte ?
Les oratrices ont affirmé qu’elles entreprendraient des vastes actions de lobbying :
- Signature d’une pétition,
- Correspondances adressées aux Premières dames africaines via les ambassades,
- Envoi d’un courrier destiné directement au Président ivoirien monsieur Ouatara,
- Maximisation de communications via les réseaux sociaux,
- Interpellation de l’Union Africaine,
- Demande d’appui à l’Union Européenne,
Mais surtout, la mise en place d’une véritable plate-forme de femmes africaines.
Après la conférence de presse, un rassemblement a eu lieu au
Square Patrice Lumumba à la sortie du Métro Porte de Namur.
Plusieurs personnes y ont pris la parole pour témoigner sur Simone Gbagbo et condamner le supplice qui lui est imposé.
Bruxelles, le 31 juillet 2018
Cheik FITA