Le 23 décembre 2018, les élections auront-elles lieu ou non, en RD Congo ?
Si les élections ont lieu, comment s’assurer de la vérité des urnes ?
Si les élections ne sont pas organisées, qu’adviendra-t-il ?
La CENI, Commission Electorale Nationale Indépendante veut imposer la « machine à voter », est-il possible d’en contourner les effets néfastes ?
Quelle devrait l’attitude du peuple le jour des élections ?
L’Info en Ligne des Congolais de Belgique, s’est entretenu à ce propos avec Paul Nsapu, Secrétaire Général de la FIDH, Fédération Internationale des Droits de l’Homme et fondateur de la Ligue des Electeurs en RD Congo vers les années 90.
Pour Paul Nsapu, les élections doivent avoir lieu le 23 décembre. Elles ne sont pas un cadeau du régime de Kabila mais plutôt une victoire du peuple congolais face à un dirigeant qui voulait s’éterniser au pouvoir.
Cette victoire est d’autant grande que Joseph Kabila le Président sortant ne pourra même pas se présenter.
Quant à la « machine à voter », pour le défenseur des Droits de l’Homme, elle a été introduite dans le processus électoral pour manipuler les résultats.
Que faire, aller aux élections dans ces conditions ?
Pour Paul Nsapu, boycotter les élections c’est permettre à Joseph Kabila de rester au pouvoir.
Le peuple congolais a une possibilité de déjouer le plan des Kabilistes d’opérer un second hold-up électoral : le 23 décembre 2018 jour du vote, tous les Congolais doivent se mobiliser, aller au bureau de vote, voter et attendre devant le bureau de vote le dépouillement, collecter les résultats affichés par le bureau de vote…
Si le peuple agit ainsi, il est impossible au clan Kabila de tripatouiller les chiffres par la suite.
En tant qu’administrateur de la plate-forme « Antenne Monde de la Société Civile de la RD Congo », Paul Nsapu demande à la diaspora congolaise de se mobiliser pour sensibiliser les membres de leurs familles au pays afin qu’ils s’assument le jour des élections, et à l’extérieur du pays, il doit s'organiser des manifestations pour sensibiliser l’opinion internationale sur la nécessité d’avoir une alternance en RD Congo.
Quant aux sanctions qui frappent un certain nombre de membres du clan Kabila, Paul Nsapu a affirmé que ces sanctions devraient être maintenues car, il n’y a pas eu progrès dans le respect des droits de l’Homme en RD Congo. Pire, les raisons ayant été à la base de ces sanctions sont si graves qu’il n’est pas opportun ni souhaitable d’encourager l’impunité.
Bruxelles, le 2 novembre 2018
Cheik FITA