Il y a deux ans, Étienne Tshisekedi disparaissait à Bruxelles. Cette disparition provoqua un onde de choc tel que le régime de Joseph Kabila eut peur de rapatrier le corps du leader de l'UDPS.
Dans l’entre-temps, beaucoup de choses ont changé et Joseph Kabila n'est plus au pouvoir. Ironie du sort, après les élections du 30 décembre 2018, c'est le successeur d’Étienne Tshisekedi à la tête de l'UDPS et accessoirement le fils du défunt qui est désormais Président de la RD Congo.
À Bruxelles, une cérémonie d'hommage aura lieu au funérarium où repose toujours le corps d’Étienne Tshisekedi. Et à Kinshasa, un culte sera célébré à la cathédrale Sainte Anne de Lingwala.
Plus rien ne s'oppose désormais au retour en RD Congo du corps d’Étienne Tshisekedi.
S'il est deux concepts qu'Etienne Tshisekedi a légué à la postérité c'est "Etat de droit" et "Changement".
Lors de la conférence nationale souveraine de 1991 à 1992, la campagne pour l'élection de Premier Ministre était axé sur ce seul mot pratiquement magique : « Le changement ».
La photo ci-desssus montrant Etienne Tshisekedi et Cheik FITA lors de la CNS, Conférence Nationale Souveraine est explicite. C'est le 15 août 1992, l'élection du Premier Ministre va avoir lieu en soirée. Le conférencier qui est à côté faisant campagne, a un drapelet où l'on peut lire: "Tshisekedi pour le changement".
Hélas, de 1992 à 2018, que de pesanteurs pour qu'advienne enfin le changement en RD Congo au profit du peuple congolais.
C'est ainsi que la vie d’Étienne Tshisekedi s'est transformée en une vie de combattant, et malheureusement aussi de combattu, au pays et à l'étranger, notamment en Belgique l'ancienne métropole où certains médias et certains milieux politiques ne cachent pas leur anti-tshisekedisme jusqu'aujourd'hui.
Bruxelles, le 1er février 2019
Cheik FITA