Par Cheik FITA
Bruxelles, le 1er février 2020
Sur initiative de la section Bruxelles de l’UDPS et de certains membres de la fédération Belux de l’UDPS, une messe a été dite le samedi 1er février 2020 en l’église Saint Charles Boromée sur rue Karreveld dans la commune de Mollenbeek-Saint Jean à Bruxelles, à l’occasion de la troisième année de disparition d’Etienne Tshisekedi, le leader charismatique de l’UDPS.
Malgré que le communiqué n’a été diffusé que quelques jours avant l’événement, un peu plus d’une centaine de personnes ont répondu à l’appel.
Parmi les personnalités politiques présentes, il y avait le Sénateur congolais Bahati Lukwebo Modeste ainsi que la députée bruxelloise Nicole Bomele Nketo.
Aujourd’hui, le Président de la République est issu de l’UDPS, le parti d’Etienne Tshisekedi et pour lequelce dernier a donné toute sa vie. Ce parti peut-il affirmer aujourd’hui qu’il s’inscrit dans la droite ligne du combat d’Etienne Tshisekedi ?
Dès le début du culte, Mr l’abbé Gilbert Yamba l’officiant du jour a tenu à mettre la barre très haut quant à la personnalité de l’illustre disparu :
« Cet homme qui a eu à se dépenser durant toute sa vie, cet homme qui a lutté durant toute sa vie pour l’avènement d’un nouveau Congo, et d’un autre Congo, cet homme qui a eu à s’oublier, à oublier sa petite vie pour le bien-être de l’homme Congolais. Il est pour chacun et chacune de nous une source d’inspiration, il est pour chacun et chacune de nous un modèle d’apparemment, il est pour chacune et chacun de nous, un modèle de sacrifice, à l’exemple de notre seigneur Jésus Christ… »
Lors de l’homélie, l’abbé Gilbert Yamba a encore enfoncé le clou en établissant un parallèle entre la lecture du jour et le parcours d’Étienne Tshisekedi. Ci-dessous de larges extraits.
« La Lumière des Nations était destinée à éclairer les Nations païennes, et Etienne Tshisekedi qui s’est battu contre différents ténèbres qui avaient élu domicile dans son pays la RD Congo et ces ténèbres ce sont ce que nous appelons les anti-valeurs, la corruption ; la dictature, la mégestion de l’état, l’enrichissement illicite, la frivolité dans la gestion de la chose publique…
Ce combat il l’a commencé, il était dans la quarantaine…
Ce combat lui a valu des insultes, ce combat lui a valu des emprisonnements, ce combat lui a valu des relégations pas seul, mais avec toute sa famille, ce combat lui a valu différentes sortes d’humiliation … Il a mené ce combat pour tous les Congolais et toutes les Congolaises…
… Pour lui la politique n’était pas une carrière pour s’enrichir personnellement, mais pour se mettre au service de son peuple , pour chercher le bien-être de son peuple ; contrairement à ce qui se passe aujourd’hui dans notre pays, où l’on s’engage dans la politique en se disant = Maintenant j’ai trouvé mon ligablo=
… Cet homme a été rejeté par ceux qui préféraient les ténèbres à la lumière. Et les ténèbres c’est quoi ?
C’est la dictature, c’est la domination de l’homme congolais par l’homme congolais, c’est la spoliation de l’homme congolais de ses biens…
Avoir commémoré cet anniversaire, peut être considéré comme « un moment de remise en question pour son parti, qui doit se poser toutes ces questions, pour réajuster le tir pour notre avenir ;
… Que ceux aiment aujourd’hui le chef à gérer le pays, qu’ils se rappellent tous les sacrifices que cet homme a enduré toute sa vie ,
Au sein de votre parti qui est l’UDPS, que faites vous avec cet héritage ?
… que tous les ministres surtout ceux qui sont issus de votre parti, qu’ils se mettent du côté du peuple …
Pourquoi quand on arrive au pouvoir, on ne cherche pas à aider celui qui est à la tête du pays, mais on cherche à s’enrichir personnellement ?
… Ne mettons pas notre intelligence à avoir de petites commissions, ce n’est pas avec les commissions que vous allons reconstruire le pays,
Tout le monde est préoccupé aujourd’hui à avoir de grandes maisons, de grandes villas…
Et aujourd’hui les collaborateurs du Chef sont dans cette logique, ils n’arrivent pas à aider le Chef pour qu’il arrive à s’en sortir…
Les ténèbres aujourd’hui, ce sont les divisions qui minent la société congolaise, c’est le tribalisme qui mine la société congolaise, c’est la haine, le dénigrement de l’autre, nous n’arrivons pas à reconnaître ce que l’autre vaut…
Aux membres de l’UDPS l’abbé Yamba a dit :
«Recherchez l’unité de votre parti, qui est sa source d’inspiration. Comment gérer le pays si dans sa famille politique il y a division ?
Cet homme s’est battu durant autant d’années, mais ce que vous montrez maintenant que vous êtes arrivés au pouvoir, ça laisse à désirer … C’est une honte pour le pays et pour votre propre parti… »
A l’issue du culte, l’abbé Gilbert Yamba a donné la parole au Professeur Bahati Lukwebo, Président de l’AFDC et actuellement sénateur. Celui-ci a fait un témoignage sur le parcours exceptionnel d’Etienne Tshisekedi :
"Dans les années 90 ; tous ceux qui luttaient pour le changement se sentaient l’âme UDPS,
Durant la CNS, la Conférence Nationale Souveraine, la société civile à laquelle appartenait Bahati avait pesé de tout son poids pour qu’Étienne Tshisekedi soit élu Premier Ministre.
Pour le sénateur Bahati Lukwebo, aujourd’hui, la mission de conduire le changement revient à l’actuel Président de la République, Félix Tshisekedi, héritier politique d’Étienne Tshisekedi. Et celui-ci mérite d’être soutenu."