Par Cheik FITA
Bruxelles, le 2 mars 2020
En séjour en Belgique, l’artiste musicien congolais Jossart Nyoka Longo et son groupe Zaiko Langa ont donné le samedi 28 février 2020 un concert au Palais des Beaux Arts de Bruxelles. C’était à l’occasion des cinquante d’existence de cet orchestre, un groupe devenu mythique pour avoir bercé avec sa musique durant des décennies des millions de mélomanes à travers l’Afrique et le monde.
Le dimanche 1er mars 2020, Jossart Nyoka Longo et ses musiciens ont visité l’Africa Museum à Tervuren.
A l’issue de cette visite Nyoka Longo a donné une interview à Atshu Engengi de Vukana Label pour Africa Museum, ainsi qu’à Cheik FITA d’Euro-AfricaTV.
Durant l’interview Atshu s’est étendu sur les relations entre le Musée belge et la musique congolaise.
Quant à Cheik FITA, il a voulu connaître le point de vue de l’artiste sur la situation du musicien congolais aujourd’hui et plus particulièrement sur la problématique du paiement des droits d’auteur en RD Congo.
Pour Nyoka Longo, la situation est encore confuse et quelque peu désordonnée, du fait qu’au lendemain de la disparition de la SONECA(Société Nationale des Editeurs, Compositeurs et Auteurs), les textes qui doivent maintenant régir les droits d’auteur ne sont pas encore publiés au journal officiel et que les contacts entre les artistes avec le ministère de tutelle traînent les pieds.
D’autre part l’état congolais n’est pas en règle de cotisation dans certaines organisations internationales qui devraient faciliter le recouvrement des droits des artistes congolais éparpillés à travers le monde. Il n’est ainsi pas possible de signer des contrats de réciprocité avec les sociétés sœurs des droits d’auteur.
Nyoka Longo suggère la tenue des états généraux de la culture. Ce qui permettrait de mieux légiférer sur la culture après le ministère de tutelle ait pris langue avec les artistes.