Par Cheik FITA
Bruxelles, le 12 août 2020
Que le temps passe vite. Le 30 décembre 2018 jour des dernières élections congolaises, c’est déjà loin.
Et 30 décembre 2023, c’est dans trois ans. Pour revenir aux affaires, ceux qui auront géré le pays seront jugés par leurs performances : les gouverneurs, les ministres provinciaux, les ministres nationaux, le Premier Ministre et le Président de la République.
Qu’en sera-t-il des ministres « FCC », la plate-forme de l’ancien Président Joseph Kabila ?
S’ils sont devenus ministres, c’est par la volonté de l’ancien Raïs. Ils doivent gérer leurs ministères en soumis à la vision politique de Joseph Kabila. Et en 2023 comme l’ancien Raïs voudrait être candidat, s’il est élu, pour rempiler les ministres actuels se prévaudront de leurs performances durant la législature 2018-2023.
Mais si durant les trois ans qui restent, ils sont contre performants, c’est sans état d’âme que Joseph Kabila leur cherchera un remplaçant.
Pour que Joseph Kabila revienne au pouvoir, il faut que Félix Tshisekedi échoue lamentablement. Et pour que Félix Tshisekedi échoue, quel devrait être la contribution des ministres FCC de Tshisekedi à cet échec?
- Ne pas permettre au Président actuel de réussir, c’est-à-dire, lui mettre des bâtons dans les roues, se saborder.
Dans un pays comme la RD Congo où tout se sait, comment contrecarrer Tshisekedi et devenir populaire pour espérer aider ainsi Joseph Kabila à glaner des voix ?
A contrario, si les Ministres FCC sont performants, se dévouent pour le peuple, et permettent au Président Tshisekedi de réussir sont mandat, durant la campagne électorale, Joseph Kabila aura beaucoup de difficultés pour convaincre le peuple à voter pour lui et contre Tshisekedi. Ces ministres n’auront donc pas été utiles à leur « autorité morale ».
Quelle solution pour les Ministres-FCC de Tshisekedi?