Vendredi 29 janvier 2010 en soirée , l’ambassade de la RD
Congo en Belgique a lancé son programme pour le cinquantenaire de l’indépendance de notre pays.
La salle gothique de l’hôtel de ville de Bruxelles a pratiquement refusé du monde. Le protocole de l’ambassade ayant véritablement ratissé large : mandataires belges d’origine congolaise, anciennes personnalités congolaises, congolais anonymes, belges amis ou amoureux du Congo…
En introduction, récitals de poèmes, percussion et danses, musique.
Trois discours.
L’ambassadeur Henry Mova Sakanyi commence le sien par ces mots : « Alors que le ciel d’hiver nous aurait réduit en monceaux inertes, nous voici ragaillardis par la commémoration de l’événement le plus illustre de l’histoire du Congo, loin du vacarme médiatique de ces derniers jours… suivez mon regard… Nous venons glorifier ce qu’il y a de plus noble au Congo, à savoir son indépendance. Hier objet de nuisances, de détestations, pour nous le Congo n’a jamais cessé d’être un objet de vénération et de sublimation, avec ces images tantôt léchées, tantôt pittoresques, tantôt romantiques, parfois romanesques. On en avait presque perdu le souvenir à force de se terrer et de se taire…. »
Eddie Tambwe, Président de carrefour Congo Culture donne l’essentiel du programme pour toute cette année du cinquantenaire :
- Un colloque scientifique belgo-congolais
- Une exposition itinérante des œuvres d’art congolaises
- La production d’une chanson du cinquantenaire avec des artistes belges et congolais
- L’organisation d’une foire du livre congolais au mois de septembre
- Des tournées au Benelux de groupes congolais de théâtre et de musique
- Un printemps du film congolais
- La publication d’ouvrages sur et autour du cinquantenaire de notre indépendance.
- Un festival du cinquantenaire au Heysel (et non plus à la place du cinquantenaire)
- Et enfin de l’animation culturelle avec des concours littéraires, un défilé de mode, une élection de miss, un tournoi de football.
Tous ces éléments sont repris dans une brochure français-néerlandais distribuée sur place et sûrement disponible à l’ambassade.
Le dernier discours était celui de l’échevin Bertin Mampaka, représentant du bourgmestre de 1000 Bruxelles.
La soirée se terminera par un cocktail bien arrosé.
Depuis cinquante ans au pays, il y aurait eu autant d’engagement pour la visibilité de notre pays via différents pans de notre culture, le Congo notre pays aurait une belle image à l'extérieur et réalisé parallèlement de plantureuses recettes grâce à l’industrie culturelle. Hélas, que de monuments à l’abandon ou dans l’oubli... Dans tous les domaines! Après les fastes et flonflons officiels du cinquantenaire, en sera-t-il autrement pour ceux qui écrivent l’histoire aujourd’hui ?
Cheik FITA
Bruxelles, le 30 janvier 2010
Ci-dessous, une vidéo du public, suivant le groupe Monyama