Si en RD Congo la présidentielle aura lieu le 23 décembre 2018, au Cameroun, la présidentielle aura lieu un peu plus tôt: le 7 octobre 2018.
Les campagnes électorales africaines se ressemblant beaucoup, l'Info en Ligne des Congolais n'a pu résister à exploiter cette info diffusée par la RFI sur la campagne présidentielle camerounaise: un extrait de discours de campagne du Président Paul Biya.
La photo d'illustration provient du site officiel du gouvernement camerounais.
Paul Biya, Président camerounais sortant, 85 ans, est en campagne pour un septième mandat. Selon Polycarpe Essoumba correspondant de RFI, dont le reportage a été diffusé, le Candidat Paul Biya a fait « des promesses à la pelle ».
En voici quelques unes, faites par le candidat Biya à Maroua dans l’extrême Nord du pays:
- Les anciens barrages hydroélectriques seront remis à niveau. D’autres entreront en service. Les installations solaires viendront les compléter.
- Vous disposerez ainsi de l’énergie indispensable à l’électrification des zones rurales et au fonctionnement de vos industries.
- Il nous reste évidemment à restaurer la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, meurtries par les exactions des sécessionnistes .
Un candidat sortant doit-il présenter son bilan ou faire encore des promesses ?
En tant que Président sortant, Paul Biya aurait donc dû dire ceci :
- Durant mon dernier mandat, je n’ai pas pu remettre à niveau les anciens barrages hydrauliques, ni mettre en service des nouveaux,
- Les zones rurales n’ont pu disposer de l’énergie indispensable nécessaire à leur électrification,
- Vos industries non plus n’ont pu disposer de l’énergie pour leur fonctionnement,
- Nous n’avons pas pu restaurer la paix dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest, meurtries par les exactions des sécessionnistes.
Ces promesses du Président Biya apparaissent ainsi comme un aveu d’échec.
Ceux qui ont écouté le Président Biya auront-ils la même lecture ? Rendez-vous le 7 octobre pour connaître le score que Paul Biya réalisera à Maroua.
Bruxelles, le 30 septembre 2018
Cheik FITA