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Cheik FITA :  Philosophe, journaliste, dramaturge et metteur en scène congolais. Coup de projecteur sur l'homme, son parcours, sa philosophie, ses oeuvres, Ses convictions, son approche de l'actualité congolaise et belgo-congolaise, son avis sur le boycotter des musiciens du Congo par les combattants ...

Liste des 85 Multinationales Qui soutiennent la guerre en RD Congo

Coltan-en-rd-congo-cheikfitanews.jpg

Le saviez-vous ? Il y a du sang dans mon portable et ma TV, c’est ce que je viens de découvrir en regardant un ancien reportage de Canal Plus datant de 2009 sur le pillage des matières premières de la RDC, notamment le Coltan, par les multinationales occidentales. Le Coltan est un minerai entrant dans la composition de nombreux composants électroniques que l’on retrouve dans les portables, les télévisions, les ordinateurs, les armes : missile. Voici la liste des 85  multinationales (ci_dessous) mises en cause par l’ONU, dans le pillage de la RDC et dans le financement indirect de la guerre civile à l’Est, dans un rapport de 2003. Suite à ce rapport, l’ONU n’a pris aucune sanction et n’a pas fait appliquée l’embargo préconisé. - 

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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 22:58

Dans un document de 6 pages, sept partis de la majorité présidentielle en RD Congo ont dénoncé le 14 septembre 2015, les différentes dérives que l’on observe dans leur camp politique et qui ont pour nom : « tentative de glissement pour permettre à monsieur Joseph Kabila de rester au pouvoir au delà de la date fatidique du 19 décembre 2016, en violation de la constitution.»

Les signataires du document ont voulu se montrer le plus respectueux possible de la constitution congolaise promulguée en 2006 et qui régit le pays jusqu’à ce jour.

Une véritable fronde.

ci-dessous la lettre, et plus bas, en pièce jointe, l'original scanné du document

Bruxelles, le 14 septembre 2015

Cheik FITA

---------------------------------------- 

DOCUMENT

La lettre du G.7 au Président de la République

Kinshasa, le 14 septembre 2015

Copie pour information :

 Aux Membres du Bureau Politique de la Majorité Présidentielle, MP

(TOUS) A KINSHASA

A Son Excellence Monsieur Joseph Kabila Kabange Président de la République Démocratique du Congo, Autorité Morale de la Majorité présidentielle A KINSHASA/GOMBE

(avec l’expression de nos hommages les plus déférents)

Excellence Monsieur le Président de la République,

1. Qu’il nous soit permis de rappeler qu’il y a dix ans, appelant à la mobilisation générale en vue de la reconstruction et du redressement du pays, Vous nous avez invités à nous joindre à Vous afin de constituer une famille politique soudée autour d’une vision partagée de l’avenir de la République Démocratique du Congo et dans le cadre d’un nouvel ordre politique établi par une nouvelle Constitution.

2. Ensemble, nous avons mené la campagne qui a abouti à l’adoption de cette Constitution, le 19 décembre 2005, par 85% de la population congolaise.

3. C’est ici l’occasion pour nous, Monsieur le Président de la République, de rappeler et de réaffirmer que le partenariat que nous avons engagé, il y a dix ans, repose sur les valeurs républicaines et démocratiques inscrites dans la Constitution du 18 février 2006.

4. Par la suite, nous nous sommes mobilisés pour ‘gagner les élections afin de vous donner une large majorité de gouvernement et avons continué à soutenir votre action à la tête  du pays. Dans cette action, la rencontre des aspirations légitimes du peuple congolais est demeurée une constante préoccupation. Et en dépit des échecs et des erreurs inhérents à toute entreprise humaine, il y a lieu de reconnaître que, sous votre leadership, la transformation structurelle de la société congolaise et de l’économie du pays a été bel et bien lancée. Même si aujourd’hui les inégalités sociales sont encore trop nombreuses et la pauvreté continue à frapper durement la grande majorité de la population, il ne reste pas moins vrai que des progrès sensibles ont été réalisés dans les domaines touchant à la vie quotidienne de nos compatriotes.

5. C’est dans cet esprit et en vue de sauvegarder nos valeurs communes et les acquis relevés ci-dessus qu’en février dernier, après les tristes événements qui avaient endeuillé la capitale ainsi que plusieurs villes du pays, et face aux doutes de plus en plus grands qui ont gagné la société congolaise, plus particulièrement sa jeunesse, il était de notre devoir, en tant que membres de la Majorité Présidentielle, de vous faire part de nos préoccupations sur la nécessité de renforcer le contrat de confiance entre le pouvoir et le peuple congolais, d’une part, et entre nos Institutions et la Communauté Internationale, de l’autre.

6. Notre motivation profonde en adressant à votre très haute autorité les deux lettres de février et mars derniers, a été, d’une part, d’apporter notre modeste contribution à la consolidation de la démocratie et de la paix civile afin d’épargner notre pays d’une crise politique inutile et, d’autre part, d’éviter à la Majorité présidentielle au pouvoir la responsabilité d’une telle crise, aux conséquences imprévisibles, et dont il n’est pas évident que notre famille politique ainsi que notre pays, la République Démocratique du Congo, en sortent grandis.

7.         A titre de rappel, nous vous avons exprimé dans ces correspondances, nos vives inquiétudes quant (i) aux velléités de révision ou de changement de Constitution, (ii) aux tentatives de réécriture de la loi électorale, (iii) au démembrement précipité des provinces, (iv) à l’organisation très controversée des élections locales et municipales et (v) au fonctionnement interne de la Majorité présidentielle, notre famille politique.

8. Aujourd’hui, force est de constater que l’installation précipitée de nouvelles provinces a conduit à l’affaiblissement de l’Etat et à l’anarchie dans l’administration du territoire national. Au demeurant, cette situation chaotique a même amené la Cour Constitutionnelle, récemment installée, non seulement à en faire le constat, mais également et surtout à proposer des mesures exceptionnelles qui énervent la Constitution.

9. Quant à la tenue des prochaines élections tant attendues par le Peuple congolais, chaque jour qui passe apporte plus de confusion que de clarté. En effet, il est, par exemple, difficilement compréhensible qu’au moment où la CENI et Votre très Haute Autorité reconnaissent la pertinence de l’enrôlement des nouveaux majeurs, le Parlement soit amené à adopter d’une façon particulière la loi portant répartition des sièges pour les élections locales et municipales.

10.       En vérité, la dernière session extraordinaire du Parlement et l’arrêt de la Cour constitutionnelle rendu sur requête de la CENI, le mardi 08 septembre courant, ont conduit l’écrasante majorité de Congolais à la conviction qu’il y a des intentions inavouées de ne pas respecter la Constitution, de décrédibiliser et de désacraliser les institutions sur lesquelles repose tout régime démocratique, comme s’il pouvait exister un autre schéma que l’ordre institutionnel pour lequel des millions de Congolais ont consenti d’énormes sacrifices.

11.       Par ailleurs, en raison de l’affaiblissement de la cohésion nationale et du ralentissement du processus de démocratisation, on assiste dans certaines parties du territoire national à la résurgence des tensions interethniques et à la recrudescence des crimes organisés telle cas des tueries cycliques dans la région de Béni au Nord-Kivu.

12.       Dans ce contexte, vouloir revenir sur le consensus et le compromis historique laborieusement obtenus par les forces vives de la nation congolaise à Sun City et l’ordre institutionnel inscrit dans la Constitution ne fera qu’exacerber la méfiance à l’égard des dirigeants et générer l’instabilité et l’insécurité.

 Excellence Monsieur le Président de la République,

13. La gravité de la situation et les risques qu’elle fait peser sur l’avenir de la RDC appellent des initiatives politiques courageuses aussi bien de votre part que de celle de la Majorité présidentielle.

14. Face à cette situation et au moment où se prépare -et en plus à l’extérieur -un dialogue politique, nous sommes dans l’obligation de Vous apporter notre contribution à la recherche des solutions efficaces aux défis majeurs de l’heure.

15.       A cet effet, il nous semble fondamental de garantir un respect absolu de la Constitution. Ce respect est le gage de la paix civile, de la sécurité, de la stabilité et de l’unité de notre pays. Comme l’enseigne l’histoire, en particulier celle de notre pays, ces fondamentaux du développement d’une nation ne viennent pas d’un homme seul, fût-il providentiel, mais bien de l’action de tous les citoyens partageant les mêmes valeurs et regardant dans la même direction.

16.       A n’en point douter, le dialogue projeté sera voué à l’échec s’il n’est assis sur une volonté ferme de tous d’affirmer l’intangibilité de notre Constitution, et d’en respecter les dispositions en ce qui concerne particulièrement les valeurs fondamentales de solidarité nationale, de liberté d’expression et de manifestation, les échéances électorales et l’alternance politique.

17.       Quant au processus électoral, dans la recherche de la paix et de la stabilité, l’organisation des élections libres, transparentes, crédibles et apaisées constitue une prémisse incontournable dans l’établissement de la Démocratie et l’instauration de l’Etat de droit. N’ayant pu organiser les élections provinciales et sénatoriales en temps voulu, et maintenant même celles bien moins coûteuses des gouverneurs et vice-gouverneurs de provinces, comment s’étonner de la suspicion générale qui s’est installée contre nous en voulant maintenir à tout prix les élections locales, municipales et urbaines?

18.       Voilà pourquoi Monsieur le Président de la République, au regard des contraintes financières et tenant compte de la nécessité d’assurer la gestion des provinces et de  respecter les prescrits des articles 73 et 103 de la Constitution, nous sommes devant l’ardente obligation de nous limiter à l’organisation des élections présidentielle, législatives, sénatoriales et provinciales sur base d’un fichier révisé.

19.       Au sujet de ce fichier, il importe de rappeler que tout Congolais remplissant les conditions légales d’être électeur et éligible, exerce librement ces droits. constitutionnels. Dès lors, l’enrôlement de nouveaux majeurs et le nettoyage du fichier électoral sont obligatoires et nous paraissent non négociables.

20.       En ce qui concerne l’élection des gouverneurs et vice-gouverneurs de nouvelles provinces, Il importe de souligner qu’elle doit être organisée. Et il ne convient pas de saisir le flou entretenu par l’arrêt récent de la Cour constitutionnelle quant à ce pour la retarder le plus longtemps possible. A défaut de la tenir à temps pour des raisons techniques objectives, la modification urgente de la loi de programmation s’impose dans le sens de son application progressive, selon que telle ou telle province est ou non prête matériellement et politiquement.

21.       Il va de soi que toutes les difficultés actuelles et le retard accumulé dans l’organisation des élections appellent un ajustement conséquent du calendrier électoral. Toutefois, cet ajustement doit impérativement respecter les délais constitutionnels et se faire en toute transparence. Afin de répondre aux préoccupations ci-dessus, Il importe d’élaguer du processus électoral tout ce qui est de nature à le surcharger, à retarder les échéances et à envenimer le climat de paix et de cohésion nationale déjà fragilisée.

22.       A une année des élections, désireuse de conserver démocratiquement le pouvoir afin de poursuivre l’oeuvre de redressement du pays engagé avec Vous, la Majorité présidentielle, devra s’atteler à préparer en toute sérénité et en conformité avec sa Charte, les prochaines élections dans la perspective de l’alternance politique. Nous sommes convaincus que notre Majorité a tous les atouts pour les gagner en toute transparence et réussir le pari de l’alternance politique dans la paix. La stratégie actuelle nous paraît suicidaire. Il est indispensable d’en adopter une autre, plus réaliste et porteuse de réussite.

 23. Telle est l’approche que nous proposons afin de désamorcer la tension qui, depuis plus d’une année, monte de plus en plus dans le pays, de décrisper la situation politique interne et de trouver ensemble des solutions efficaces aux défis majeurs auxquels la RDC est confrontée pour le moment, dont celui de l’organisation des élections démocratiques, transparentes et crédibles.

Veuillez croire, Excellence Monsieur le Président de la République, en l’expression de notre très haute considération.

 

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14 septembre 2015 1 14 /09 /septembre /2015 14:54

Sauf imprévu, c’est ce lundi 14 septembre 2015 que le Tribunal de Paix de la Gombe devait prononcer le verdict dans l’affaire Vano Kiboko. Cela avait été annoncé lors de l’audience foraine tenue à la Prison Centrale de Makala le mercredi 2 septembre 2015.

Un correspondant occasionnel qui avait assisté à cette audience nous en retrace ici les grandes lignes.

ICDB

POST-SCRIPTUM:

Le lundi 14 septembre 2015, les membres de la cour ont prononcé la sentence contre Mr Vano Kiboko, dans une salle vide du Casier Judiciaire a une heure tardive (au delà de 17 H). TROIS ANS DE PRISON ,

 

L'affaire Vano Kiboko

Chronologie d’actes en rapport avec cette affaire :

  1. 27 décembre 2014, l’Honorable Vano Kiboko, Président de l’Association socio-culturelle Lwanzo Lwa Mikuba, tient un point de presse à l’Hôtel Karavia de Lubumbashi dont les éléments audio-visuels et texte du briefing sont sur la place publique.

2.   28 décembre 2014, l’Honorable est interdit de quitter le territoire national au moment où il s’apprête à prendre l’avion pour les Etats-Unis à partir de l’Aéroport International de Ndjili. Son passeport est confisqué par des agents des services d’immigration qui lui demandent de se présenter le lendemain à la Direction Générale de Migrations (DGM) pour s’enquérir de l’objet de cette saisie du passeport.

3.   29 décembre 2014, l’Honorable Vano Kiboko se présente à la Direction de la DGM accompagné de son avocat et une de ses filles. Un fonctionnaire des services lui retourne le passeport en présentant des excuses pour le désagrément créé, car dit-il, le dossier est vide.

4.   A la sortie du building de la DGM, l’Honorable Vano est pris en tenailles par quatre agents habillés en civil qui n’exhibent ni leurs identités ni mandat d’arrestation. Devant son avocat et sa fille effarés, l’Honorable Vano est jeté dans un véhicule qui démarre en trompe pour une destination inconnue.

5.   Plus tard, l’Honorable Vano se retrouve dans le bâtiment du Parquet Général où il sera brièvement entendu par le magistrat Safari avant d’être verbalisé par un inspecteur judiciaire réquisitionné verbalement. Sur ordre du magistrat Safari, l’Honorable Vano est mis au cachot souterrain du Casier Judiciaire jusqu’au 2 janvier 2015 avant d’être transféré à la Prison de Makala.

6.   La demande de mise en liberté provisoire sollicitée par les avocats a  connu plusieurs audiences tant au niveau du Tribunal de Paix de la Gombe qu’au niveau de la Cour d’Appel sans obtenir l’assentiment de la cour. L’Honorable Vano croupit toujours à la Prison de Makala.

Par mes contacts de profession, j’ai pu accéder aux documents et pièces du dossier depuis la phase d’instruction au Parquet jusqu’au jour de la prise de l’affaire en délibéré. Ces pièces du dossier comprennent entre autres :

  1. Le DVD et le texte du point de presse tenu par l’Honorable Vano Kiboko en date du 27 décembre 2014 à l’Hôtel Karavia de Lubumbashi.
  2. Une lettre de dénonciation datée du 27 décembre 2014 sous forme de bulletin d’information (B.I.) signée par un certain Watung non autrement identifié et sans mention d’adresse, lettre  adressée au Ministre de la Justice. L’auteur de la lettre dit avoir assisté au point de presse de l’Honorable Vano et dénonce les propos d’offense au Chef de l’Etat, incitations à la haine tribale, incitations aux troubles publiques, et propagation de faux bruits.
  3. Lettre du Ministre de la Justice donnant injonction au Procureur Général aux fins de poursuivre l’Honorable Vano pour infractions d’incitations à la haine tribale, propagation de faux bruits et imputations dommageables. Le Ministre justifie son action par des rapports reçus de l’ANR.
  4. Procès-verbaux d’instructions par le Parquet.  

Résumé de l’Audience Foraine du 2 septembre 2015

D’entrée de jeu, le Ministère Public a présenté trois chefs d’accusations avant de faire ses réquisitions. Les trois chefs d’accusations comprennent: L’incitation à la haine tribale, la propagation de faux bruits, et imputations dommageables. Pour ces trois chefs d’infractions le Ministère Public a requis trois ans d’emprisonnement.

Appelé par la défense à apporter les preuves de ses chefs d’accusation comme l’exige la loi en matière répressive, le Ministère Public n’a eu comme seules éléments de preuve que des extraits des paroles prononcées par le prévenu lors du point de presse. Non satisfaits de cette argumentation, les avocats de la défense ont évoqué les dispositions de la loi pénale et nombreuses sources doctrinales qui exigent que le Ministère Public apporte la démonstration par les moyens légaux de la matérialité des infractions retenues. En réponse, le Ministère Public a de manière répétitive lu quelques extraits du texte du point de presse du prévenu ; ce à quoi la défense a réagi en demandant aux membres de la cour de constater carrément l’absence de preuve légale telle qu’exigée par le législateur, et de déclarer non-établies toutes les infractions imputées au plaidant.

Du non établissement de l’infraction d’incitation à la haine tribale 

Pour soutenir cette infraction, le Ministère Public a brandi un passage du briefing de presse de l’Honorable Vano Kiboko disant ‘’ …des populations venues de loin sont venues s’installer à Kolwezi et y occupent presque tous les postes de responsabilités …Il ne faut pas rester indifférents avec tout ça ‘’  Pour le Ministère Public, ce bout de phrase de l’Honorable Vano disant, ‘’ Il ne faut pas rester indifférents avec tout ça.’’ constitue une incitation à la haine tribale et un appel au soulèvement de la population du Lwanzo Lwa Mikuba. La défense a rétorqué en disant que les paroles du prévenu étaient prises hors de leur contexte car ces paroles du plaidant constituaient simplement un appel de prise de conscience au peuple Sanga pour se prendre en charge. Il ne s’agit pas d’un appel à la chasse des non-originaires, insiste la défense qui renchérit qu’au cours du même point de presse le plaidant a expliqué à son audience que le ‘’Disanga, Terre des peuples Sanga, signifie ‘’terre de rassemblement ’’ ou ‘’terre d’accueil’’, et que   les peuples du Lwanzo ne chassaient personne car étant naturellement pacifiques.

Renforçant leur argumentation, les avocats du plaidant ont évoqué la doctrine en matière de Droit Pénal Spécial congolais relative à l’établissement de l’infraction d’incitation à la haine tel qu’il ressort des écrits de l’éminent Professeur Général Likulia. Il est dit par ces écrits que pour établir une infraction d’incitation à la haine tribale, il ne suffit pas qu’il ait des paroles mais faudra-t-il en plus que l’agent incriminé ait manifesté ou extériorisé cette haine et en plus que cette haine puisse se traduire par un acte posé de nature à occasionner, à inciter ou à appeler un ou plusieurs individus à manifester cette haine contre un ou plusieurs individus d’une autre tribu. La défense conclut en invitant le Tribunal de céans de constater que cet élément matériel fait défaut car le Ministère Public n’a pas pu en démontrer l’existence et partant l’infraction est non établie.

En plus, la défense a abordé la doctrine de l’élément moral qui consiste en la volonté de poser un acte discriminatoire ou susceptible de discriminer, de provoquer des désordres ou troubler l’ordre public. Les avocats ont souligné que les propos du plaidant n’étaient en rien l’expression d’une volonté de poser un acte discriminatoire car le point de presse constituait à restituer à l’attention des medias les revendications des peuples autochtones de Kolwezi. Par la suite, la défense a argumenté que le Ministère Public se perdait en conjectures au lieu de démontrer par des moyens légaux le fondement de cet élément d’infraction. Devant l’incapacité du Ministère Public de soutenir son accusation par des exemples palpables d’actes de haine, la défense a conclu à la nullité de l’accusation, et a invité le Tribunal de céans de déclarer cette infraction non-établie dans le chef du plaidant.

Surabondamment, par un raisonnement par l’absurde, la défense a fait remarquer au Tribunal de céans que si l’Association socio-culturelle Lwanzo Lwa Mikuba était une organisation prônant la haine, la discrimination, le tribalisme ou le racisme, elle aurait dû être déjà dissoute par  le Parquet Général de Lubumbashi.  

Du non établissement de l’infraction de propagation de faux bruits 

 Le Ministère Public a énuméré trois préventions pour soutenir l’infraction de propagation de faux bruits, infraction entendue comme étant l’acte de présenter pour vrai un fait qui ne l’est pas.

La première prévention retenue à charge du plaidant comme propagation de faux bruits est le décès annoncé de feue Maman Mpanga Mule, décès remis en cause par le Ministère Public aux motifs que l’acte de décès présenté au dossier était sans numéro et qu’il n’y avait pas autres preuves tangibles. Réagissant à cette assertion proche du cynisme du Ministère Public, la défense a exhibé la photo de la blessure dont la défunte est succombée, la demande d’autorisation de levée du corps, l’autorisation de levée du corps accordée par l’auditeur militaire, et l’acte d’inhumation. Le Ministère a ridiculement tenté de s’accrocher à sa thèse de non-décès de feue Maman Mpanga Mule en insistant sur le manque de numéro sur l’acte de décès ignorant les autres documents. La défense s’indigne de l’attitude d’ignorance du Ministère Public qui dispose d’énormes moyens et ressources d’information.

La deuxième prévention de propagation de faux bruits est le fait que le plaidant a déclaré que les postes de responsabilité sont occupés par des non autochtones à Kolwezi. A ce sujet, la défense a demandé au Ministère Public de donner un seul nom d’un autochtone musanga de Kolwezi qui occupe un poste de Numéro UN à Kolwezi. Devant le silence du Ministère Public, la défense constate et confirme qu’il n’y a aucun autochtone du Lwanzo Lwa Mikuba occupant un poste de Numéro UN au sommet de la gestion quotidienne de la machine étatique de la ville district de Kolwezi.  Partant, la défense constate que cet élément d’infraction n’est pas établi et demande au Tribunal de déclarer l’infraction non fondée.

La troisième prévention retenue par le Ministère Public est la déclaration du plaidant demandant au nom du Lwanzo Lwa Mikua que l’ex District de Kolwezi soit érigé en province. Le Ministère Public qualifie cette déclaration de faux bruit car, selon lui, les peuples du Lwanzo n’ont jamais fait une telle revendication. A cet effet, la défense a brandi à l’attention du Tribunal les accusés de réception d’une pétition qui ayant recueilli plus de 100.000 signatures et qui avait été régulièrement réceptionnée aux bureaux des institutions telles que la Présidence de la République, le Senat, et le Parlement. 

En conclusion, le Ministère Public, la défense a invité le Tribunal de céans de constater que les soi-disant faux bruits étaient bel et bien vrais, non mensongers et ne sont nullement de nature à alarmer les populations. Par conséquent, la défense a demandé à la Cour de constater et déclarer l’absence d’élément dans le chef de toutes ces préventions à charge du plaidant. Partant, la défense conclue que l’infraction de probation de faux bruits est fantaisiste.

Du non établissement de l’infraction d’imputations dommageables  

Le Ministère Public a qualifié d’imputations dommageables un passage du texte de la conférence de presse du plaidant disant ‘’ …À chaque fois qu'une partie de la population proteste pacifiquement, il y a des personnalités en haut lieu qui agitent l'épouvantail des troubles publiques et sociaux pour justifier des sorties des fonds du trésor public dont ils tirent jouissance. Ces tireurs de ficelles et manipulateurs d'opinion se retrouvent à tous les niveaux des structures politico-administratives et organes sécuritaires du pays…’’.

La défense a constaté une fois de plus l’absence d’éléments constitutifs de dette infraction comme l’exige la loi en matière d’imputations dommageables. Elle demande au Ministère Public de citer une seule personne qui se serait sentie lésée, et aurait porté plainte pour demander réparation ou dédommagements.

La défense termine en disant que Ministère Public se perd en conjectures au lieu de présenter l’identité d’une personne physique lésée et exigeant réparation de la part du plaidant. Par conséquent, la défense conclue que le Tribunal doit se rendre à l’évidence que les prétendues imputations n’étant mises au compte de personne, cet élément d’infraction doit être déclaré inexistant et nul.

Mot de la fin du plaidant

Apres cette joute judiciaire entre Madame Juge Présidente a donné la parole au plaidant pour dire son dernier mot. Ce dernier a dit presque substantiellement ce qui suit : ‘’Madame, Messieurs de la Cour, tout au long de longs mois que je viens de passer ici en en prison, je ne cesse de fouiller ma mémoire chaque jour dans l’espoir d’y déceler un acte quelconque que j’aurais commis et qui justifie ma privation de liberté et mon incarcération depuis plus de 8 mois. Je croyais qu’aujourd’hui le Ministère Public allait m’opposer des preuves de ma culpabilité mais c’est le contraire que je constate car, très honnêtement et sincèrement, je n’ai rien à me reprocher comme mes avocats viennent de le démontrer. Je vais m’adresser à vous le Représentant du Ministère Public. Monsieur le représentant du Ministère Public, au cours de la dernière audience de la semaine passée dans cette même salle, vous avez dit que si l’on vous démontrait le contraire de vos accusations, vous alliez en tout honneur et élégance professionnelle vous rétracter et retirer votre plainte contre ma personne. Eh bien, mes avocats conseils viennent de vous démontrer le non fondement des accusations à ma charge, au regard de la loi. Je vous demande de respecter votre parole donnée et de déclarer non fondées les infractions mises à ma charge, et de requérir mon acquittement. Merci Madame la Juge, Merci Messieurs de la Cour ...’’

Madame la Juge Présidente de céans a repris la parole disant que l’affaire serait prise en délibéré et le prononcé aurait lieu avant le 14 septembre 2015 ou le 14 septembre 2015.

Notre Opinion

Un dossier politique qui  embarrasse les membres de la Cour

L’affaire Vano est indiscutablement une affaire politique, et point n’est besoin de se voiler la face.  A notre avis, les membres de la Cour doivent être très embarrassés dans ce dossier dont ils n’ont pas contrôle des ficelles ; cela nous amène a nous poser la question fondamentale : Et, dans lequel ils n’ont pas la liberté de se prononcer selon leur conscience et suivant les règles du Droit.

La raison pour laquelle je me pose cette question est au fait que tout au long de l’audience, j’ai observé les regards et langage corporel des membres de la Cour ; tous, sans exception, étaient mal à l’aise devant le manque de consistance dans l’argumentation du représentant du pouvoir public, institution à laquelle incombe la responsabilité de démontrer le fondement des actes d’infraction à la charge du prévenu. Au contraire, le Ministère Public m’a semblé jouer le rôle d’une caisse de résonnance d’où sortaient des lignes d’accusations d’avance par une main cachée et dont le pouvoir se moque des principes du Droit, n’en déplaise aux convictions les plus de nos magistrats. De toute évidence, quiconque a assisté à une ou plusieurs audiences dans l’affaire Vano devrait arriver à la conclusion que le respect des principes du Droit a fait défaut. On peut affirmer, sans équivoque et compte de la légèreté des arguments du Ministère Public, que la saisine du dossier Vano Kiboko par la Cour est une insulte à la profession du Droit.

Dans ce pays de Ne Mwana Nsemi, un homme qui reste libre de mouvements et d’opinion, qu’un dossier comme celui de Vano Kiboko ait été jugé recevable et fixé en affaire pénale, cela constitue une incongruité monumentale. Dans ce pays du Professeur Luzolo Bambi Lessa, éminent juriste et Conseiller du Chef de l’Etat, le dossier Vano Kiboko devrait être déclaré vide et classé sans suite ; cela, au nom de la Théorie de l’Opportunité des Poursuites, de la justice et du droit humain. La longue série de mascarades des procès a inutilement terni l’image du système judiciaire au sein duquel la main manipulatrice est trop visible. C’est vraiment désolant de constater que, au pays de Patrice Lumumba, se renforcent des pratiques anachroniques et éhontées d’abus du pouvoir.

A titre illustratif, je mentionnerais la thèse qu’une source bien informée m’a confiée concernant le dossier Vano Kiboko. Comme je l’ai décrit plus haut, la mise en mouvement des poursuites judiciaires contre l’Honorable Vano Kiboko a été initiée par l’ANR, institution à la tête de laquelle trône un certain Kalev, un katangais comme moi dont le cousin Yav est le chef de la DGM. Vous suivez toujours mon regard ? Alors, que l’Honorable Vano ait été kidnappé entre les mains de la DGM par des agents de l’ANR avant d’aboutir à Makala via un cachot souterrain des services du Parquet, l’on peut que constater une synchronisation hautement magique. Qu’est-ce veut dire ? Même un sourd muet pourrait résoudre cette équation tribalo-tribale. Kalev et Yav sont tous deux non seulement katangais, mais natifs du même village de mon ethnie Rund (Kalunda), ethnie dont quelques membres du leadership actuel s’activent, pour des visées égoïstes, à semer la discorde entre les communautés de Kolwezi qui ont toujours vécu dans la fraternité et l’harmonie les temps de nos Pères Fondateurs de l’esprit katangais. 

Il appert dès lors que l’Honorable Vano Kiboko n’est qu’un bouc émissaire d’un réseau des katangais maffieux, alors que, lui, incarne l’image même de l’intégrité. Il est révoltant de constater que les services de sécurité et de l’appareil judiciaire s’acharnent sur la personne de Vano Kiboko pendant que bien d’énergumènes aux discours fallacieux, séparatistes et haineux se  dandinent allègrement dans les rues de Kinshasa et d’ailleurs sans faire l’objet d’une moindre interpellation. L’Honorable Vano fait indiscutablement l’objet d’indexation visant règlements de comptes,  harcèlements, neutralisation politique, et peut-être aussi élimination physique de la part d’une poignée d’individus opportunistes, conflictuels, fondamentalement égoïstes, et méchamment jaloux et tribalistes.

Cette triste réalité me fait penser à l’affable de Lafontaine, la fameuse ‘’Les Animaux Malades de la Peste’’ du 17ieme siècle. Et pourtant, nous sommes au 21ieme siècle au Congo supposé être une République Démocratique. Que des barbouses veulent impunément remplacer le pouvoir judiciaire pour assouvir un quelconque pour assouvir un quelconque sentiment de revanche politique cela n’est  aucunement tolérable de nos jours. La justice n’est pas l’affaire des services secrets,  mais,  bien au contraire, le pouvoir judiciaire devrait et doit toujours constituer le troisième pouvoir, c’est-à-dire le garant des institutions démocratiques et le protecteur du peuple.

A quel verdict peut-on s’attendre ?

La décision attendue de la Cour peut être un des trois cas de figures ci-dessous: 

  1. Emprisonnement 

Dans un pays de Droit, cette option ne pourrait pas être envisageable au regard de l’incapacité du Ministère Public d’apporter la moindre preuve légale de ses accusations. Toutefois, un scandale de décisions d’emprisonnement n’est pas à écarter dans un système judiciaire de disfonctionnements. 

  1. Réouverture des débats pour complément d’information                                        C’est une probabilité dans un système de fonctionnement normal des institutions avec un pouvoir judiciaire indépendant exempt d’interférences du pouvoir exécutif. Dans cette affaire, la Cour est en plein droit de requérir une réouverture des débats pour obtenir du Ministère Public des éléments additionnels constitutifs d’infractions qui font défaut au stade actuel. 
  2. Acquittement pur et simple

Ce serait la plus plausible et rationnelle décision dans un pays de Droit. Ce dossier s’avère être vide car les accusations a charge du prévenu Vano Kiboko sont non seulement non fondées mais fantaisistes et théâtrales. Le Professeur Luzolo Bambi Lessa nous a appris que le Tribunal a le devoir de se livrer à une recherche active afin de découvrir tous les éléments matériels et moraux que la loi considère comme éléments constitutifs d’une infraction». Ce qui n’est pas le cas dans ce dossier.

En fin de compte, je me dois d’ajouter ma voix aux nombreuses autres qui m’ont précédé pour interpeller le Professeur Luzolo Bamba Lessa afin qu’il joue le rôle que notre peuple attend désespérément de lui en matière de bonne gouvernance. Les attentes du peuple sont à la hauteur de la hauteur des qualités que cet homme du Droit pendant cette période de l’histoire de notre ou les pratiques de corruptions s’empirent et les signaux de bonne gouvernance ne sont perceptibles nulle part. Plus grave, le système judiciaire est malade avec des injonctions du gouvernement et de la Présidence. A moins que les fonctions du Professeur Luzolo Bambi Lessa ne soient qu’un fait de saupoudrage et de faire valoir, je lui demande d’assumer ses responsabilités. Dans le cadre de la bonne gouvernance en rapport avec l’organe judiciaire, je recommanderais au Professeur Luzolo d’ouvrir un service technique de relecture des jugements rendus qui reformulerait recommandations de révision. 

Dans le cas du dossier Vano Kiboko, il me  revient que les membres de la Cour qui n’auraient décelé aucun fait d’infraction à charge du plaidant, recevraient injonctions et pressions de la hiérarchie pour créer de fallacieuses motivations soutenant une  condamnation par emprisonnement. Evitez-nous cette honte, Madame et Messieurs de la Cour.

Salutations patriotiques,

Kinshasa, le 13 septembre 2015

Maître JK2M

Verdict dans l’affaire Vano Kiboko : Avis  d’un correspondant occasionnel
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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 21:32

Dans un communiqué signé le 13 septembre 2015 depuis Bruxelles, monsieur Étienne Tshisekedi, Président de l’UDPS a décidé de mettre fin aux pré-négociations qui avaient lieu entre l’UDPS et le clan Kabila en vue d’un éventuel dialogue  « entre les acteurs politiques congolais, sous la facilitation de la communauté internationale, en vue de préparer, pour la première fois dans l'histoire de notre pays, une alternance politique et asseoir ainsi les bases d'un état de droit et de démocratie ».

Dans ce communiqué, monsieur Étienne Tshisekedi a lancé un appel solennel « à toutes les forces politiques et sociales acquises au changement, de s'unir afin de  poursuivre les objectifs recherchés au travers du dialogue, »

Et selon le communiqué, ces objectifs étaient et demeurent :

« - L'organisation d’un processus électoral crédible et dans un climat apaisé ;

  • L'élaboration d'un calendrier consensuel et qui tienne compte des délais constitutionnels ;
  • Le transfert pacifique du pouvoir, dans le respect de l'expression de notre peuple. »

Pourquoi ces pré-négociations ont-elles capoté ?

Selon les indiscrétions obtenues auprès des participants, le camp Kabila aurait aimé que l’UDPS les rejoigne dans l’exécutif, alors que l’UDPS s’en tenait au processus électoral en respect des délais constitutionnels. D’où un dialogue de sourds. L’objectif inavoué du camp Kabila étant on s'en doute, de passer le cap fatidique du 19 décembre 2016… avec Kabila Président ! Situation connue dans le vocabulaire politique congolais sous l'appelation de « glissement »!

Pour rappel, les délégués de l’UDPS et ceux du clan Kabila se sont rencontrés deux fois : à Venise en Italie, puis à Ibiza en Espagne. Et selon ce communiqué, ces rencontres ont été un échec.

Les contacts entre l’UDPS et le camp Kabila ont créé ces dernières semaines une véritable fracture dans la communauté congolaise de l’étranger entre « pro-dialogue » et « anti-dialogue. »

En 2011, à l’issue du hold-up électoral de monsieur Kabila, une grande dynamique s’était créée à l’étranger et principalement animée par le mouvement des combattants. Avec ces contacts, ceux-ci se sont considérés « trahis ».

Quelle pourrait être l’avenir politique de la RD Congo avec ce retour à la radicalisation de l’UDPS ?

Il y aura désormais une fracture claire et nette dans la population entre les tenants du pouvoir et l’opposition.

Monsieur Joseph Kabila cédera-t-il face à la pression populaire ? Ou se radicalisera-t-il aussi pour rester au pouvoir par défi, comme il l’avait fait en 2011 ?

Wait en see.

Bruxelles, le 13 septembre 2015

Cheik FITA

 

ci-dessous en pièce jointe le communiqué 

 

 

Bruxelles. Étienne Tshisekedi met fin aux pré-négociations avec le camp Kabila
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13 septembre 2015 7 13 /09 /septembre /2015 06:12

Dans son arrêt  R.Const. 0089/2015 du 8 septembre 2015, la Cour Constitutionnelle de la RD Congo a affirmé ceci dans son dernier tiret :

« - enjoint au Gouvernement de la République démocratique du Congo d'accélérer l'installation des bureaux définitifs des Assemblées Provinciales de nouvelles provinces et de doter la Commission Électorale Nationale Indépendante des moyens nécessaires pour l'organisation impérative de l'élection des Gouverneurs et Vice-gouverneurs desdites provinces avant toute élection des députés provinciaux sur toute l'étendue de la République ; »

Dans le camp de la « Majorité Présidentielle », on a jubilé peut-être trop tôt, croyant avoir enfin trouvé l’astuce pour décaler toutes les élections et si possible, les législatives ainsi que la présidentielle.

Est-ce acquis ? Non.

Où se trouve la faille, mieux, où se trouve la faute pour ne pas dire, une conspiration au sommet de l’état contre la nation ?

Trois faits majeurs doivent être épinglés :

  1. À la suite de la pression populaire, la CENI avait été dans l’obligation de publier un calendrier électoral global en date du 28 février 2015. Et dans ce calendrier, il était prévu des élections provinciales, urbaines, municipales et locales de 2015 en date du 25 octobre 2015.
  2. À la même date du 28 février 2015, le Président de la République avait publié une loi, nous citons l’arrêt :  « le 28 février 2015, le Président de République, chef de l'Etat a promulgué la loi n°15/004 déterminant les modalités d'installation de nouvelles provinces en accord avec les dispositions des articles 2, alinéa 2 et 226 de la Constitution et que l'installation de ces nouvelles provinces doit avoir lieu dans les cent vingt jours à dater de la mise en place des commissions, lesquelles doivent être opérationnelles dans les quinze jours suivant la promulgation de la loi précitée. »
  3. Le 18 juillet 2015, nous citons encore l’arrêt, dans  sa «  lettre n°25/CAB/Minintersec/EB/2183/2015 du 18 juillet 2015 du Vice-premier ministre, ministre de l'Intérieur et Sécurité lui notifiant l’effectivité de l'installation de nouvelles provinces, la demanderesse a, par sa décision n°013/CENI/BUR/15 du 23 juillet 2015 portant convocation du corps électoral et publication du calendrier de l'élection des Gouverneurs et Vice-gouverneurs des 21 nouvelles provinces, lancé l'organisation des consultations pour l'élection des Gouverneurs et Vice- gouverneurs de nouvelles provinces. »

Quelles réflexions ou interrogations tirer de ces faits ?

  1. La promulgation de la loi déterminant les modalités d’installation de nouvelles provinces à la même date que le calendrier électoral global était-elle fortuite ou le fruit d’une concertation, d’une conspiration ?
  2. Les services juridiques de la Présidence de la République pouvaient-ils être à ce point distraits  jusqu’à ne pas se rendre compte de l’incompatibilité entre le processus électoral et l’installation de nouvelles provinces ?
  3. En date du 18 juillet 2015 quand le ministre de l'intérieur avait notifié la CENI pour l’élaboration d’un calendrier de l’élection des gouverneurs de nouvelles provinces, ignorait-il qu’il y avait déjà un processus en cours d’élection de nouveaux députés provinciaux qui devraient ensuite élire les gouverneurs de toutes les 26 nouvelles provinces ?
  4. La Présidence de la République et le ministère de l’Intérieur, ignoraient-ils que les députés provinciaux installés en 2007 étaient déjà fin mandat, qu’ils avaient étaient élus députés des anciennes provinces et qu’il n’y avait pas de magie pour qu’ils se transforment en députés de nouvelles provinces démembrées ?
  5. Comment alors comprendre l’arrêt de la Cour Constitutionnelle qui affirme : « l'organisation impérative de l'élection des Gouverneurs et Vice-gouverneurs desdites provinces avant toute élection des députés provinciaux sur toute l'étendue de la République ; » quand on sait que le corps électoral des gouverneurs, ce sont les députés provinciaux, et qu’à ce jour, il n’y avait plus de députés provinciaux légitimes ?

En conclusion :

  1. La Présidence de la République n'est-elle pas à la racine du mal actuel avec la publication de la loi sur l’installation de nouvelles provinces? La présidence de la république ne doit-elle pas se rendre à l’évidence que cette loi apporte plus de confusion que de clarté dans le processus électoral? Maladresse ? Calcul politicien ?
  2. Ayant perdu toute légitimité, les députés provinciaux de 2007 sont des produits avariés, « impropres à la consommation ».
  3. La CENI est dans l’obligation de réaménager son calendrier en prenant acte qu’elle ne peut plus organiser une seule élection en 2015.
  4. Quelques soient les manœuvres, la présidentielle de novembre 2016 ainsi que les législatives à la même date sont une contrainte constitutionnelle, il faudra s’y plier.
  5. L’arrêt   R.Const. 0089/2015 de la Cour Constitutionnelle a créé un malaise dans l’opinion au point de susciter l’interrogation légitime suivante : « Les membres de la cour constitutionnelle ont-ils été à la hauteur de leur tâche ? »
  6. Il est tentant de  penser que dans cette affaire, il y aurait eu collusion ou conspiration entre : la présidence de la République, le ministère de l’intérieur, la CENI, les hommes de l’ombre du système Kabila… Par décence, nous n’osons pas aller jusqu’à mettre la Cour Constitutionnelle dans ce panier.
  7. Mais un constat gênant: pour un début, la Cour Constitutionnelle aurait pu mieux faire. 

 

Bruxelles, le 13 septembre 2015

Cheik FITA

photo: l'observateur.cd

NOTA BENE : lire en pièce jointe ci-dessous, l'arrêt R.Const. 0089/2015

Arrêt de la Cour Constitutionnelle, le régime Kabila rattrapé par ses propres contradictions
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9 septembre 2015 3 09 /09 /septembre /2015 23:08

Lieu : Théâtre Molière, galerie Porte de Namur, quartier Matonge, Bruxelles.

Plus d'informations dans  l'interview ci-dessous du directeur du festival et de la marraine de l'édition 2015

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7 septembre 2015 1 07 /09 /septembre /2015 18:53

 

Roger Lumbala, président du parti politique congolais RCDN, « Rassemblement des Congolais démocrates et nationalistes » a séjourné en Belgique durant le week-end du 5 au 6 septembre 2015.

L’info en ligne des Congolais de Belgique en a profité pour le recevoir dans le cadre de l’émission « Le compte à rebours », émission consacrée au décompte des jours par rapport à la fin du deuxième et dernier mandat de monsieur Joseph Kabila, et à la passation de pouvoir avec le futur président élu.

Roger Lumbala a donné son point de vue sur :

-Le processus électoral congolais qui avance cahin-caha avec des ratés d’anthologie,

-La nécessité ou non d’un dialogue entre le pouvoir en place et l’opposition, et surtout la prise de position de l’UDPS de monsieur Étienne Tshisekedi de dialoguer avec le clan Kabila,

-Le sens même du dialogue que beaucoup affirment être une béquille à Kabila pour un « glissement », ou pire, une occasion pour un partage de « gâteau ».

L’opposition congolaise ainsi que les Congolais vivant à l’étranger sont aujourd’hui divisés en deux camps : les « pro-dialogue » et les « anti-dialogue ». La division est telle qu’elle « glisse » progressivement vers une véritable fracture au point que des compagnons d’hier sont devenus aujourd’hui des ennemis. Très triste quand on pense qu’en réalité, avec la fin inévitable du mandat de monsieur Kabila, c’est en fait une véritable redistribution des cartes sur l’échiquier politique national qui pointe à l'horizon. Et selon quels critères? Ah! D’où le reflexe de positionnement des politiciens à partir de leurs propres avenirs :

-Possibilité d’alliance ou pas avec le futur parti majoritaire,

-Avec la future majorité politique si le pouvoir judiciaire devenait réellement indépendant, continuation de la jouissance ou pas des biens souvent mal acquis, 

-Impunité ou pas par rapport aux différentes casseroles que l’on traîne…

 

Bruxelles, le 7 septembre 2015

Cheik FITA

NOTA. La vidéo avec un son incomplet est en bas. Celle qui a le son convenable est ci-dessous. Merci pour votre sollicitude.

Roger Lumbala : dialogue n’est synonyme ni de "glissement" , ni de partage de "gâteau"
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6 septembre 2015 7 06 /09 /septembre /2015 06:37

Lors de la marche du 28 août 2015 à Bruxelles, organisée par des Congolais « anti-dialogue », il  y a eu des propos et des actes qui choquent la conscience, font froid dans le dos et interpellent : insultes, agressions verbales et physiques contre d’autres Congolais, coups et blessures, lynchage avec pierres et autres objets contondants,  incitation à la haine tribale, appel au meurtre, apologie du crime…

Les vidéos pullulent sur Internet.

Avec le recul du temps, et les témoignages qui commencent à filtrer,  il apparaît de plus en plus évident que ce n’est pas le fruit du hasard et que, quelque part, il y a eu un centre de conception, de planification et d’exécution de ces actes répréhensibles, punissables par la loi.

Plus grave, il y aurait eu même des contributions financières pour motiver et instrumentaliser certains jeunes manifestants, après leur avoir donné de quoi boire de l’alcool et se droguer.

Au stade actuel, il est important de ne pas faire de l’amalgame, de ne pas mettre tous les manifestants dans le même panier.

Car, la manifestation avait été autorisée. Et même si elle n’avait pas été autorisée, dans ce pays, le droit de manifester est garanti, le droit d’exprimer son opinion publiquement est tout aussi garanti.

Ceux qui ont manifesté ce jour-là du début à la fin étaient dans leur droit. Ce sont leurs convictions, et ils étaient nombreux.

Le problème est de savoir s’il y avait ou pas un noyau avec des intentions belliqueuses, préméditées.

Y a-t-il eu collusion entre certains manifestants et des anciens barons du régime de Mobutu ? Des anciens  militaires ou membres de la police politique de Mobutu  qui avaient fui l’AFDL, ont-ils été mis à contribution ?

Si tel est le cas, une sonnette d’alarme doit nécessairement être tirée.

Le lit du régime décadent actuel avait été fait par les barons de la deuxième république à cause de leur incompétence, leur égoïsme et leurs antivaleurs. Dix-huit ans après, certains ne semblent pas avoir changé ou sont nostalgiques.

La RD Congo de 2015-2016 attend autre chose : une vie de justice, de paix et d’amour pour l’autre et pour la patrie. On ne peut pas prétendre aimer sa patrie, et vouloir du mal à son compatriote.

Si l’esprit de la deuxième république de triste mémoire a plané à un moment sur cette manifestation du 28 août, il est grand temps de rectifier le tir.

 

Bruxelles, le 6 septembre 2015

Cheik FITA 

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3 septembre 2015 4 03 /09 /septembre /2015 19:59

Il avait pillé, détruit, volé, violé et tué dans le territoire d’Ituri en RD Congo, il est désormais entre quatre murs à la prison de La Haye en Hollande. Il, c’est Bosco Ntaganda, appelé aussi « Terminator ».

À l’occasion de l’ouverture à La Haye de son procès le mercredi 2 septembre 2015, l’Info en Ligne des Congolais de Belgique est allé recueillir les avis de Paul Nsapu, Secrétaire général de la FIDH, Fédération Internationale des Droits de l’Homme.

Depuis plus d’un quart de siècle à partir du Congo alors Zaïre sous Mobutu, Paul Nsapu milite pour la défense des Droits de l’Homme.

Deux questions principales lui ont été posées :

  • Le procès de Ntaganda le « Terminator », est-ce le début de la fin de l’impunité en RD Congo ?
  • Au regard de la situation politique actuelle en RD Congo, les acteurs politiques sont-ils conscients des conséquences de leurs actes ? Prennent-ils des précautions pour ne pas se retrouver un jour dans pareille situation ?

Pour Paul Nsapu, il est un fait, la date du 2 septembre 2015 est le début d’un processus qui montre que l’impunité n’est pas éternelle. La RD Congo a tellement vécu dans cette situation que certains politiciens pensent que tuer, piller, voler, violer sont l’apanage de ceux qui détiennent le pouvoir ou la kalachnikov. Et ils n’ont de compte à rendre à personne.

Les faits viennent de prouver le contraire.

Plus, Ntaganda risque de ne pas payer seul tous les crimes commis en Ituri. Il a été tellement puissant, tellement mêlé à différentes rebellions en RD Congo qu’il ne serait pas étonnant que certains responsables politiques des pays des grands lacs soient éclaboussés ou même impliqués.

Faisant un lien avec ce qui se voit dans la communauté congolaise de l’étranger par rapport aux enjeux politiques, il a déploré certaines dérives qui pourraient facilement conduire leurs auteurs devant les tribunaux, pourquoi pas devant la CPI.

Il a signalé que la FIDH est régulièrement informée de tout ce qui se passe tant au pays qu’à l’étranger. Les preuves sont régulièrement collectées et stockées par les organisations de Droit de l’Homme.

Il a souhaité qu’une culture démocratique s’installe tant dans la classe politique congolaise au pays que dans la communauté congolaise de l’étranger c’est-à-dire : avoir son point de vue et le défendre, tout en respectant le point de vue de l’autre sans que cela ne débouche ni sur la brutalité, ni sur des voies de fait.

L’ère de l’impunité tend vers sa fin.

 

Bruxelles, le 3 septembre 2015

Cheik FITA

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2 septembre 2015 3 02 /09 /septembre /2015 11:15

Mercredi 2 septembre 2015, il s’est ouvert à La Haye au Pays Bas le procès l'affaire Le Procureur c. Bosco Ntaganda  dit « Terminator » pour des crimes commis en Ituri entre 2002 et 2003 lors du conflit Hema-Lendu.

C’était devant la Chambre de première instance VI de la Cour pénale internationale, composée du juge président Robert Fremr, de la juge Kuniko Ozaki et du juge Chang-ho Chung.

Durant la première partie de l’audience consacrée au liminaire qui a eu lieu de 9h300 à la pause, il a été fait état de 18 chefs d’accusation qui ont été retenus contre Bosco Ntaganda « Terminator » et ce devant la Défense et les Représentants légaux des victimes.

La Procureurs Bensouda a déclaré dans son intervention que Bosco Ntaganda était le principal responsable de tous les crimes commis par l’UPC.

Le mode opératoire de l’UPC était le suivant:

Attaque des villages des non-Hema ciblés, (Lendu et non originaires)

Ratissage, chasse à l’homme,

Encerclement des villages,

Tirs sur les civils,

Capture, vols et tueries des civils,

Utilisation d’armes lourdes, d’armes blanches,

Pilonnage des villages autour de Bunia,

Chasse à l’homme, aux civils,

Viols à grande échelle, même sur des filles d’à peine 12 ans,

Ainsi, plus de 8.000 civils ont perdu leurs vies de Janvier 2002 à novembre 2003. Des milliers d’autres ont été chassés de leur maison.

Et le responsable : Commandant Bosco Ntaganda, cerveau du groupe. Responsable de la tuerie  des civils, du pillage des biens, des églises…

Durant le procès, plusieurs témoins seront entendus.

Bosco Ntaganda n’est pas Hema, mais il y avait une alliance Hema-Tutsi, considérant que les deux venaient d’une lignée commune.

La procureure a promis que tous les éléments de preuves seront montrés : les registres des enfants enregistrés, les photos satellites…

Ainsi par exemple, le journal de bord de Ntaganda et sa position éminente montre qu’entre le

19 novembre 2002 et février 2003, plus 400 messages ont été transmis quotidiennement.

Bosco regardait ce registre tous les soirs quand il revenait du terrain.

80% des messages émanaient de Bosco Ntaganda.

Les messages étaient soit en français, soit en swahili. Les messages radio eux étaient en jargon militaire.

Bosco Ntaganda donnait les ordres, faisait les promotions, les changements, assurait l’achat des munitions, proposait les mesures disciplinaires, et ses ordres étaient exécutés.

Selon la Procureure, des militaires de l’UPC viendront corroborer ces faits.

Une deuxième séance a été prévue après la pause et le liminaires pourrait se poursuivre l’après-midi jusque vers 15h30.

Le début de la présentation des preuves de l'Accusation et la déposition du 1er témoin est programmé pour le 15 septembre 2015.

 

Bruxelles, le 2 septembre 2015

Cheik FITA 

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1 septembre 2015 2 01 /09 /septembre /2015 12:30

Novembre 2016 approche et une nouvelle présidentielle se pointe à l’horizon en RD Congo. Quels sont les scénarii possibles ? Y aura-t-il encore un hold-up électoral comme en 2011 ou pas ? Comment les Congolais vivant à l’étranger peuvent-ils anticiper et influer sur le processus électoral en tirant les leçons de la mauvaise expérience de 2011 ?

En 2011, conscient de son impopularité, pour s’assurer de rester au pouvoir, monsieur Joseph Kabila avait commencé par changer la constitution à la hussarde, en imposant un seul tour pour la présidentielle.

Lors du scrutin, ne voulant prendre aucun risque, non seulement monsieur Kabila planifia un bourrage d’urnes à très grande échelle, mais il s’assura aussi de la docilité de la CENI, commission électorale indépendante, qui publia des résultats définitifs fantaisistes au profit du mentor.

Joseph Kabila se cramponnât ainsi pour un nouveau et dernier bail de cinq ans à la tête de la RD Congo.

Au lendemain de ces élections de 2011, les rues de la capitale Kinshasa furent quadrillées par l’armée, et il n’y eut aucun mouvement de foule pour contester le nouveau mandat. Monsieur Joseph Kabila profitait du fait qu’il avait entre ses mains tous les leviers du pouvoir : gouvernement, parlement, CENI, pouvoir judiciaire, police, armée, territoriale, services de sécurité, banque, diplomatie.  

Que nous réserve 2016 ?

2016 ne sera pas 2011 pour deux raisons.

La première, c’est que monsieur Joseph Kabila ne peut plus se représenter. Cela aurait dû être un atout pour un processus électoral apaisé. Malheureusement, cela est plutôt un obstacle. Pourquoi ? À ce jour, monsieur Kabila n’a émis aucun signal indiquant qu’il voulait partir du pouvoir. Bien au contraire. Non seulement toutes ses dernières tentatives de changer les textes pour se maintenir au pouvoir tournent en eau de boudin, mais plus le temps passe, plus sa marge de manœuvre s’amenuise. Les gens du clan en sont conscients, chacun préparant malignement Son sauve-qui-peut, avant le crash final du système.

La deuxième raison, c’est que, frustrée par le hold-up électoral de 2011, fatiguée de la misère et dégouttée par l’aventurisme des animateurs du système  kabiliste, la population congolaise tient désormais le système Kabila à l’œil.

Et les Congolais de l’étranger ?

En 2011, le mouvement des Congolais de l’étranger était une réaction.Quand ils occupèrent les rues dans plusieurs villes du monde durant des semaines, il n’y eut pas de communion entre la population au Congo et sa diaspora.

À l’approche de 2016, il faut anticiper et agir en amont. Une nouvelle dynamique doit voir le jour.

Des initiatives apparaissent déjà ici et là dans différentes villes d’occident tendant à créer des réseaux, c’est déjà une réponse quoiqu’encore timide.

La force économique et sociale de la diaspora doit rapidement être transformée en un véritable lobby à condition de fonctionner en interface avec les dynamiques de la société civile en RD Congo. Il est temps d’appuyer sur l’accélérateur.

Bruxelles, le 1er septembre 2015

Cheik FITA

 

Billet. 2016, éviter un nouvel hold-up électoral en RD Congo. Quel apport de la diaspora ?
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http://www.livetvmonde.com/2015/01/rtnc-radio-television-nationale_17.html

 

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http://www.tv5monde.com/TV5Site/afrique/

 

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LIBERTE DE LA PRESSE.  Charles Goerens, eurodéputé et ancien ministre luxembourgeois 

Cheik Fita et, dramaturge et Journaliste congolais 

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RD Congo, sans un seul coup de feu

 

 

 

 

 

 

RD CONGO, LA DÉMOCRATIE assassinée?

De Cheik FITA

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RD CONGO 2011 LES ELECTIONS DE LA HONTE

 rapport de la mission d’observation de l’Union Européenne lien 

http://www.eueom.eu/files/pressreleases/english/RFEUEOMRDC2011comp.pdf

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