Info en ligne des Congolais de Belgique
Par Cheik FITA
L'accueil réservé au leader Étienne Tshisekedi par le peuple congolais via la population kinoise le mercredi 27 juillet 2016 a été un triomphe, un véritable plébiscite. Tous les médias, congolais et étrangers ont été unanimes.
La sortie de cette marée humaine dans la rue signifie ceci: En cette période d'échéances politiques, les Congolais veulent un changement à la tête du pays, une nouvelle gouvernance.
Avec le pouvoir sortant, ils ont broyé du noir: pas d'emploi, pas d'électricité, pas d'eau potable, pas de logement, pas de soins de santé... Tout cela à cause de l'aventurisme au sommet de l'état, de la corruption, du pillage des ressources du pays, de l'injustice, de l'impunité, de l'insécurité pour les personnes et pour leurs biens...
Pour ces millions de miséreux qui sont descendus dans la rue, Tshisekedi représente une réponse, un espoir. Le Président sortant et son système ont ainsi été définitivement désavoués.
Le peuple congolais attend l'alternance au plus tard à une date bien connue: le 20 décembre 2016.
Désormais, jusqu'au 20 décembre 2016, jour de la passation de pouvoir entre le Président sortant et le nouveau Président élu, la pression sur le pouvoir finissant doit continuer crescendo.
La constitution congolaise a prévu que le 20 décembre 2016, le Président sortant remette les clés de la maison Congo à son successeur. Le peuple congolais le sait.
Le 20 décembre 2016, monsieur Joseph Kabila devra s'exécuter et partir du pouvoir. Ce n'est pas négociable, c'est la volonté du peuple congolais à travers la constitution.
Entre cette fin de mois de juillet 2016 et le 20 décembre 2016, quel chemin reste-t-il à parcourir pour les Congolais?
Le voici.
L'enrôlement des électeurs,
La publication des listes électorales dans tous les bureaux de vote,
L'enregistrement des candidatures pour les législatives et la présidentielle,
La campagne électorale,
Les élections, suivies le même jour dans chaque bureau de vote de la proclamation et de l'affichage des résultats du bureau,
La proclamation des résultats des élections au niveau national après compilation,
La passation de pouvoir entre le Président sortant et le nouveau Président élu,
L'installation du nouveau parlement.
Ces échéances sont-elles tenables?
Oui, contrairement aux affirmations et manœuvres du Président de la CENI, Commission Electorale Nationale Indépendante.
Désormais, le Rassemblement des forces politiques et sociales devra adopter un langage ferme et augmenter la pression sur le pouvoir sortant et sur la CENI pour que les élections aient lieu dans le délai constitutionnel.
Lors du meeting du 31 juillet 2016, Tshisekedi et ses compagnons du "Rassemblement" devront tenir un langage sans équivoque sur ce point des élections.
Si à l'époque où les listes électorales étaient établies à la main, dans tous les pays du monde, il était possible d'organiser les élections en 90 jours, que dire d'aujourd'hui? Avec l'appui de l'ordinateur et des nouvelles technologies de l'information et de la communication, cette tâche est devenue encore plus aisée.
Tshisekedi et le "Rassemblement" ont désormais un allié de taille: le Peuple. Il devra être nécessairement impliqué dans toutes les actions jusqu'au au 20 décembre 2016, jour officielle de l'alternance de pouvoir au sommet de l'Etat.
Bruxelles, le 29 juillet 2016
Cheik FITA
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog

