Tshisekedi : le préavis de 3 mois de Joseph Kabila court à partir du 19.09.2016

Dimanche 31 juillet 2016, devant une foule impressionnante, dans une communication d'une trentaine de minutes entrecoupée par des applaudissements, des cris et des chants, le Président de l'UDPS et Président du comité des sages du « Rassemblement » des forces politiques et sociales de la RD Congo a déclaré que le préavis de trois mois de Joseph Kabila court à partir du 19 septembre 2016. Le Président sortant étant considéré comme locataire du Palais de la Nation.

A cette date là, si le corps électoral n'est pas convoqué, « Nous appelons à votre responsabilité : « Yebela ».

le « Rassemblement » diffusera « un calendrier d'actions citoyennes à entreprendre pour faire échec à tout coup de force contre la Constitution ».

Le pouvoir en RD Congo est en train de changer inexorablement de main.

Étienne Tshisekedi avait commencé sa communication par rendre grâce à Dieu et remercier tous ceux qui ont prié pour lui quand il était absent du pays: le peuple congolais, la diaspora, les forces politiques et sociales acquises au changement.

Il a épinglé les méfaits du régime de Kabila qui a fait fi du bonheur général en semant la désolation par la mise à sac d'entreprises nationales jadis prospères : Gécamines, Miba, Kilo Moto…

Il a souligné qu'aujourd'hui le pays a un outil important : la constitution qui doit être protégée.

Parlant du dialogue, il a affirmé que celle-ci ne peut se faire que sous la médiation internationale et le groupe de soutien à la facilitation doit se transformer en panel collégial des facilitateurs.

Il a enfin exigé que les détenus politiques suivants soient libérés: Jean-Claude Muyambo, Christopher Ngoyi, Diomi Ndongala, les jeunes de Filimbi et de la Lucha, les combattants de l'UDPS. Et qu'il soit mis fin aux poursuites judiciaires contre Moïse Katumbi, Martin Fayulu, que les médias publics soient libérés et que cesse enfin le dédoublement des partis politiques.

Il a salué l'engagement de la jeunesse et rappelé le devoir de neutralité et d'apolitisme de la police et de l'armée.

Bruxelles, le 31 juillet 2016

Cheik FITA