Info en ligne des Congolais de Belgique
Par Cheik FITA
En exécution de son calendrier, le mercredi 25 juillet 2018, la CENI, Commission Electorale Nationale Indépendante de la RD Congo, a ouvert ses bureaux de réception des candidatures pour la présidentielle et les législatives nationales.
Cette opération de dépôt de candidatures s’étendra jusqu’au 8 août prochain.
Et le 23 décembre 2018, les Congolais devront désigner celui qui devra les diriger pour cinq ans, et ceux qui devront légiférer durant la même période.
Au fur et à mesure qu'il avance, le processus électoral se crée sa propre dynamique qui échappe progressivement au contrôle des ennemis du peuple, qui l'ont pris en otage durant des mois.
Sans polémiquer sur la manière dont les élections seront organisées, et les différentes manœuvres du clan Kabila pour se cramponner au pouvoir, le peuple congolais doit se réapproprier ces élections en relevant un certain nombre de défis :
Pourquoi le choix des hommes est-il si important ?
Le plus grand mal dont souffre la RD Congo, c’est celui des hommes. Cela est-il récent ? Non.
En juin 1992 à la tribune de la CNS, Conférence Nationale Souveraine, en tant qu’invité de la CNS pour le monde culturel, j’avais lu une communication intitulée : « Plaidoyer pour l’Homme ».
Voici deux extraits de cette communication :
▪« …Plusieurs théories sont déjà émises pour faire de la troisième République presqu’un paradis. Mais tient-on compte, en élaborant ces théories, de l’animateur principal qu’est l’Homme Zaïrois lui-même, tel qu’il apparaît aujourd’hui, tel que nous le lèguent les trente-deux ans d’indépendance, avec ses tares que sont la loi du moindre effort, la corruption, le pillage, le détournement, le tribalisme, le manque de sens du bien commun et du respect pour soi-même et pour autrui… »
▪ « … Nous avons vu tous dans le passé tous les échecs subis dans les actions consistant à vouloir changer la société, la société des Hommes. Il y a eu échec parce qu’on a confié le bistouri au maçon, la craie au plombier, le rabot à l’économiste, la houe au cordonnier… La liste est longue et, dans tous les domaines (finances, politique, justice, etc.) Il est temps de replacer l’Homme qu’il faut à la place qu’il faut. »
Exprimé il y a 26 ans, à une époque où 60% des électeurs d’aujourd’hui n’étaient pas encore majeurs ou n’étaient même pas nés, ce vœu pourrait donc se concrétiser le 23 décembre 2018. Pour cela, une mobilisation tout azimut doit commencer auprès du peuple congolais tout entier, tant au pays qu’à l’étranger.
Pour les Congolais vivant à l’étranger qui ont été exclus du scrutin, le journal en Ligne des Congolais de Belgique ainsi que la plate-forme « Antenne Monde de la Société Civile de la RD Congo » vont lancer incessament la réalisation d’une banque des données des Congolais vivant à l’étranger. Cet outil permettra d’influer sensiblement sur le processus électoral en cours en RD Congo.
L’heure est venue de mettre fin à l’aventurisme au sommet de l’état.
Bruxelles, le 26 juillet 2018
Cheik FITA
ci-dessous l’intégralité de la communication de Cheik FITA à la CNS en 1992.
Eclipse Next 2019 - Hébergé par Overblog