Dans une déclaration lue le 19 décembre 2015 à Bruxelles par le porte-parole du mouvement citoyen Filimbi, le « Front citoyen 2016 » a enjoint au régime de monsieur Joseph Kabila, de débloquer le processus électoral en RD Congo, au plus tard le 31 janvier 2016.
« Nous exigeons le déblocage du processus électoral, d’une part, par la publication au plus tard le 31 janvier 2016 d’un calendrier électoral consensuel, respectant le délai constitutionnel pour l’élection du prochain Président et intégrant la mise à jour du fichier électoral. »
La déclaration poursuit :
« … Et d’autre part, le démarrage de la mise à jour du fichier électoral au plus tard le 10 février 2016, NOTRE LIGNE ROUGE. »
Le communiqué se termine ainsi : « De ce jour à la date ultime du 16 février 2016, un calendrier d’actions non-violentes, tenant compte et renforçant les actions déjà planifiées par les membres du Front Citoyen 2016 sera rendu public. »
Le « Front Citoyen 2016 » est né sur l’île de Gorée au Sénégal du 12 au 15 décembre 2015, lors d’un colloque réunissant des acteurs de la société civile et des partis politiques africains, dont une trentaine de Congolais.
Il se définit comme « un rassemblement inclusif de citoyens qui regroupe les Congolais de la RD Congo et de sa diaspora, membres des organisations de la société civile, des confessions religieuses, des organisations politiques… Qui s’engagent à militer pour le strict respect de la constitution ».
Lors de la conférence de presse, qui a eu lieu au Press Club Brussels Europe, près d’une dizaine de ceux qui avaient fait le voyage de l’île de Gorée étaient présents.
Les questions de la presse ont porté sur un certain nombre de préoccupations :
- La capacité des membres à rester unis jusqu’à l’issue des élections prévues fin novembre,
- Le risque de ne pas être un tremplin pour les politiciens en mal de positionnement,
- Le noyautage par des forces financières et même politiques occultes étrangères pour l’imposition éventuel d’un candidat à eux comme Président;
- Les différents scénarii au cas où le régime de monsieur Joseph Kabila s’entêtait dans sa logique de saborder le processus électoral, afin de se maintenir à la tête du pays par tous les moyens, et au-delà des délais constitutionnels.
Selon les orateurs du jour, au moment où cette conférence de presse se tenait à Bruxelles, les autres membres du Front, présents à Kinshasa, tenaient une autre conférence de presse.
Bruxelles, le 19 décembre 2015
Cheik FITA