Il est Congolais, il vit en Belgique depuis plus de quinze ans, il dirige un espace culturel à Bruxelles.
Le 16 janvier 2016, il se rend à Libreville au Gabon par Turkish Airlines avec escale à Istanbul et Kinshasa.
But du voyage, animer un atelier avec des jeunes gabonais sur le web radio. Durant deux semaines, l’échange se fait à la grande joie des jeunes gabonais.
Le 1er février, il prend l’avion de retour pour Bruxelles, par la même compagnie aérienne. À l’escale d’Istanbul en Turquie, c’est le cauchemar. Après avoir regardé le passeport du Congolais, les services de l’immigration déclarent : « Ce n’est pas vous ! » S’en suit une véritable descente aux enfers. « Vous devez être refoulé vers le pays d’où vous venez ! » Notre Congolais est arrêté, jeté dans un cachot de l’aéroport puis refoulé vers Libreville !
Lui, c’est Francis Tombolo Kalombo, la quarantaine, manager de l’espace Nord=Sud situé au 99, boulevard Léopold à Bruxelles, non loin du métro Ribaucourt. Lieu bien connu de la communauté congolaise.
La raison principale pour laquelle Francis Tombolo Kalombo a subi ce calvaire, c’est parce qu’il était noir et qu’il avait un passeport congolais. Un véritable délit de faciès. Et selon le récit de Francis Tombolo Kalombo, il existe apparemment un mot d’ordre officiel pour considérer comme des « faussaires », pire des criminels, tous les passagers congolais qui passent par Istanbul.
Il se fait que Francis n’était ni un clandestin, ni un faussaire !
Ce qui est arrivé à Francis Tombolo Kalombo à l’aéroport turc d’Istanbul est une honte et un scandale.
La compagnie aérienne Turkish Airlines qui a une grande clientèle congolaise ne devrait-elle pas prendre suffisamment de précautions pour que pareilles situation humiliantes ne se répètent plus ?
Les services d’immigration de la Turquie ne devraient-ils pas être plus professionnels en se débarrassant des préjugés raciaux d’un autre âge qui ne font pas la fierté de la Turquie ?
Bruxelles, le 13 février 2016
Cheik FITA