Que se passe-t-il à Beni et Lubero au Nord-Kivu ?
"Entre octobre 2014 et janvier 2015, près d’un millier de personnes dont des femmes et des enfants ont été tuées dans le territoire de Beni, 2.000 autres y ont été enlevées, près de 3.000 maisons ont été incendiées."
C’est ce qu’ont déclaré les membres de l’association AMUKA lors d’une conférence de presse donnée le lundi 7 mars 2016 à la maison africaine flamande Kuumba, située au 78, chaussée de Wavre, au quartier Matongé de Bruxelles.
L’association poursuit : « Ces actes barbares et gratuits aux motivations principalement économiques, à savoir la volonté de contrôler les terres et piller les ressources minières locales, affecteront à jamais plusieurs générations… »
Que faire pour arrêter ce cycle infernal ? Y a-t-il un commandant à bord du bateau RD Congo qui semble en perdition ?
Les membres de l’asbl AMUKA ont dénoncé le silence assourdissant de la communauté internationale face à la persistance de cette tragédie humaine.
L’asbl AMUKA a profité de l’occasion pour interpeller le gouvernement congolais et lui demander d’assurer son rôle de protecteur des citoyens.
Le rôle de la MONUSCO a été également critiqué. « Nous ne comprenons pas que la MONUSCO, avec tout ce qu’elle a comme armes et moyens, ne puisse arriver aux lieux du drame qu’après le forfait. »
La description de la façon dont les populations congolaises sont tuées fait très mal. Et qui sont pointés du doigt ? Les FDLR.
Vivement que les FARDC et la MONUSCO permettent enfin à cette population de vivre en paix.
Et les membres de l’asbl LAMUKA de conclure : « Le 8 mars, ce sera la journée mondiale de la femme. Toutes les femmes du monde vont fêter, sauf les femmes congolaises de Beni et Lubero. Elles seront en deuil, parce que chaque jour, elles sont violées, tuées, découpées, celles qui sont enceintes éventrées, leurs maris castrés … »
En ce mois de la femme, puisse cet article atteindre tous ceux qui s’enrichissent sur la souffrance des Congolaises et Congolais du Nord-Kivu, et toucher leurs cœurs.
Bruxelles, le 7 mars 2016
Cheik FITA